Neuf mois après les élections régionales, toujours aucun accord politique à Bruxelles. Mais les finances, elles, n’attendront pas. Réunis lundi soir, les représentants des sept partis impliqués dans les discussions ont demandé au ministre des Finances Sven Gatz (Open Vld) de déposer un projet de budget pour l’année en cours. Objectif : sortir du régime des douzièmes provisoires et limiter la casse.
Car depuis janvier, la Région fonctionne avec un budget fragmenté, basé sur les chiffres – déjà déficitaires – de 2024, sans tenir compte de l’indexation automatique des salaires et des dépenses imprévues. Résultat : la dette se creuse, et la crédibilité financière de la capitale s’érode.
Toujours pas d’accord sur une coalition – le MR et l’Open Vld veulent inclure la N-VA, le PS n’en veut pas. Mais tous s’entendent sur un point : il faut agir. À défaut de gouvernement, une majorité parlementaire pourrait soutenir un budget « technique » et temporaire. Une audition de l’agence régionale de la dette est prévue mercredi pour affiner les pistes.
Sven Gatz, en affaires courantes, se dit prêt à proposer des « mesures conservatoires supplémentaires » pour garder le budget sous contrôle. Il soumettra d’abord ses propositions au gouvernement actuel, avant d’évaluer les chances d’obtenir une majorité parlementaire.
Ahmed Laaouej (PS) espère que ce travail préparatoire « renforcera le climat de confiance » entre les partis. Christophe De Beukelaer (Les Engagés) appelle à « un budget sérieux », même sans gouvernement de plein exercice, et fustige une situation politique devenue « irrationnelle ».
Pas encore de calendrier précis pour le dépôt du projet de budget. Mais selon Georges-Louis Bouchez, ce ne sera pas pour mercredi. En attendant, les discussions continuent – au moins sur les chiffres, faute d’avancée sur les alliances.
La Rédaction
(Photo Belgaimage)