Le match de Ligue des Nations Belgique-Israël s’est joué en Hongrie. Les autorités bruxelloises ont refusé d’héberger la rencontre. Une décision humiliante que l’on doit notamment à l’échevin Ecolo Benoit Hellings. Une opinion de Joël Rubinfeld, Président de la Ligue belge contre l’antisémitisme.
L’écologiste Benoit Hellings est échevin du Climat et des Sports de la Ville de Bruxelles. C’est lui qui, avec le bourgmestre socialiste Philippe Close, a refusé d’accueillir le match de football de la Nations League Belgique-Israël qui devait se jouer le 6 septembre dernier au Stade Roi Baudouin. La rencontre entre les Diables Rouges et les Bleus-Blancs a finalement été délocalisée en Hongrie. Quant aux autres matches de la poule (Italie-Israël, France-Israël), ils se sont joués à domicile.
Pour justifier cette décision humiliante pour la Ville comme pour le pays dont elle est la capitale, Philippe Close et Benoit Hellings prétextèrent des problèmes d’ordre sécuritaire — argument fallacieux car Bruxelles, siège des institutions européennes et de l’OTAN, a les ressources et l’expérience nécessaires pour assurer quelque événement sportif que ce soit sur son sol. C’est en réalité l’électoralisme, la couardise ou un antisémitisme de moins en moins refoulé qui motive ceux qui mettent en pratique le boycott de l’État juif théorisé par l’Internationale antisémite BDS.
Ce 11 novembre, Benoit Hellings a remis le couvert sur X suite à la chasse aux Juifs survenue trois jours plus tôt à Amsterdam à l’issue du match de l’Europa League Ajax Amsterdam-Maccabi Tel Aviv.
Son tweet est instructif à plusieurs égards. D’abord par son autosatisfecit lorsqu’il infère avoir “pris une décision sage, sûre et juste”. Puis, toute honte bue, par sa surenchère pour “que l’UEFA suspende les équipes israéliennes des compétitions qu’elle organise”. Enfin, par l’absence d’une quelconque condamnation de la chasse aux Juifs survenue aux Pays-Bas — un événement sans précédent en Europe depuis la Libération.
Dit autrement, l’échevin Ecolo est soumis et fier de l’être, il prêche la vile parole auprès des instances footballistiques européennes, et le sort des Juifs traqués par une meute antisémite dans les rues d’Amsterdam l’indiffère.
La démocratie se meurt de l’addition de ces errements munichois. Une mort lente dont Benoit Hellings est l’un des fossoyeurs.
Joël Rubinfeld, Président de la Ligue belge contre l’antisémitisme
(Photo Belgaimage : l’échevin bruxellois Benoît Hellings dans les vestiaires du stade Roi Baudouin, 23 avril 2024)
