Dans la foulée de l’accord de Pâques conclu au début du week-end, l’opposition n’a évidemment pas manqué de réagir. Le PS, le PTB, l’Open Vld et les Verts, entre autres, ont fermement critiqué le budget 2025 de l’équipe De Wever. Florilège.
« On est loin du cadeau de Pâques », estime le président du Parti socialiste. Pour Paul Magnette une seule constante : travailler plus pour gagner moins ». Le PS analysera chaque projet pour en tirer, ajoute son président sur le réseau X, « des alternatives plus justes ».
Le ton est plus virulent du côté de l’opposition communiste. Le PTB juge que ce budget touche aux pensionnées, aux malades, aux chômeurs et aux réfugiés, mais qu’il épargne les super-riches. Sur X encore, le président Raoul Hedebouw se demande : « Soi-disant il n’y a pas d’argent pour nos pensions, pour la santé, pour notre sécurité sociale, mais ils trouvent des milliards pour la guerre, de qui se moquent-t-ils ? » Le PTB appelle à une marche, le 27 avril, contre ce premier budget de l’équipe De Wever.
Pour Ecolo : « le gouvernement nous prend pour des cloches ». Le gouvernement Arizona confirme son virage vers l’austérité. Quant aux 4 milliards annuels supplémentaires attribués à la Défense, les Verts dénoncent l’absence de cadre et de débat démocratique pour cet effort militaire. « Un chèque en blanc pour les industries de la guerre, financé en faisant les poches des citoyens », soutient le communiqué. Pendant ce temps, ajoute Ecolo, les vraies urgences (sociales, climatiques et démocratiques) sont mises de côté. Et d’appeler à un « budget qui réponde aux besoins concrets des citoyens ».
Défense : comment atteindre l’objectif ?
Côté flamand, l’Open Vld vise aussi le fonds Défense, « qui ne contient pas de choix structurels ou stratégies », selon les termes du député Kjell Vander Elst. Même son… de cloche du côté de la députée fédérale Alexia Bertrand, qui estime néanmoins que la politique d’asile et de migration « semble aller dans le bon sens ».
Premier parti d’opposition, le Vlaams Belang parle « d’écran de fumée » et de « répétition des échecs de la Vivaldi ». Les dépués d’extrême-droite s’inquiètent du flou budgétaire qui entoure le financement du budget Défense. L’objectif du gouvernement étant, pour rappel, d’atteindre les 2% du PIB dès cette année.
La Rédaction
(Photo Belga : Dirk Waem)