La bourgmestre socialiste de Molenbeek-Saint-Jean, Catherine Moureaux, sera absente jusqu’à fin mars pour raisons de santé, révèle le média Bruzz mercredi. L’information a été confirmée par une source au sein de la commune. Ceci fait suite à une longue absence entre fin 2023 et début 2024. La pression est-elle trop forte à Molenbeek ?
La bourgmestre était déjà absente depuis début février et a désormais prolongé son arrêt maladie jusqu’à la fin du mois de mars. Pendant cette période, c’est le deuxième échevin Amet Gjanaj qui assurera l’intérim.
« Pression inhumaine et intimidation »
Ce n’est pas la première fois que Catherine Moureaux s’absente de ses fonctions pour raisons de santé. En décembre 2023, plusieurs articles de presse avaient déjà relaté une longue période d’absence de la bourgmestre. Selon une lettre du secrétaire communal de Molenbeek, Moureaux avait été absente depuis le 19 octobre 2023, après avoir manqué une réunion du collège des échevins suite à un conseil communal particulièrement houleux.
Fin novembre, il avait été annoncé qu’elle ne reprendrait pas ses fonctions avant le 11 décembre, mais une lettre du secrétaire communal de Molenbeek, Nathalie Vandeput, confirmée par le cabinet de la bourgmestre, indiquait qu’elle ne reviendrait finalement qu’après les fêtes de fin d’année, soit le 8 janvier 2024. Sur les réseaux sociaux, Catherine Moureaux avait dénoncé la « pression humaine, voire l’intimidation » exercée sur elle concernant la justification de ses arrêts maladie. Une déclaration qui reflète le climat politique tendu qui règne autour de sa gouvernance.
Un contexte politique sous tension
L’absence prolongée de Catherine Moureaux intervenait dans un contexte politique difficile. Quelques mois avant, plusieurs incidents, plaintes et tensions internes avaient marqué la majorité communale et l’administration de Molenbeek. Sa manière de gouverner avait été critiquée, tant en interne qu’au sein de la coalition au pouvoir.
Alors qu’on évoquait à l’époque la possibilité qu’elle ne se représente pas, cela n’a pas été le cas. Faut-il dès lors s’inquiéter ?
A.G.
(Photo Belgaimage)
