Plongés dans le doute, les informateurs bruxellois Christophe De Beukelaer et Elke Van den Brandt peuvent depuis ce lundi compter sur l’aide d’un panel d’universitaires francophones et néerlandophones pour les aider à dégager une fumée blanche attendue depuis le 9 juin dernier.
Le groupe inter-universitaire, composé de professeurs et de chercheurs de différents institutions, dont l’ULB, la VUB et l’UCLouvain, insiste sur le fait que les différents scénarios qu’ils proposent sont « nettement moins souhaitables » qu’un gouvernement classique de plein exercice sur le plan pratique et sur celui des principes.
Différentes pistes de sortie de crise
Les différentes solutions proposées par le panel vont du gouvernement d’union régionale à un gouvernement minoritaire. D’autres pistes sont également envisagées, comme le gouvernement de crise, le gouvernement technique ou encore la mise sur pied de commissions citoyennes invitées à proposer des mécanismes de sortie de crise. Ceci dans un premier temps. Elles pourraient, dans un second, être appelées à proposer des pistes pour repenser les institutions bruxelloises.
Les chercheurs ont toutefois souligné que ces options devront être soutenues par une double majorité francophone et néerlandophone au Parlement et devront provenir des partis politiques. Les universitaires rappellent par ailleurs qu’en cas de non-conclusion d’un accord de mise sur pied d’un gouvernement, les Bruxellois, qui « attendent légitimement un gouvernement », pourraient lors des prochaines élections privilégier la voie de partis « extrémistes, voire non respectueux des valeurs démocratiques ».
Trois options principales
Parmi les recommandations se dégagent donc trois options principales. La première, celle d’un gouvernement de crise, vise à mettre sur pied un exécutif bénéficiant d’une confiance limitée de la part du Parlement. Elle pourrait s’appuyer sur un conseil d’experts. Le gouvernement technique, de son côté, serait composé d’individus issus du monde académique, de l’administration ou de la société civile. Elle pourrait contourner les vétos éventuels. Enfin, le gouvernement d’union régionale incluant tous les partis démocratiques à l’exception du Vlaams Belang pourrait voir le jour, au moins pour s’accorder sur un budget.
Maxence Dozin
(Photo Belgaimage)
