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Comment les talibans dépossèdent les femmes afghanes de leur avenir

par D.J.
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Le Figaro a réalisé un précieux reportage, ce week-end, sous la plume de son envoyée spéciale Margaux Benn. Elle y rapporte que plus de 70% des Afghanes souffrent de dépression et de désespoir et que beaucoup essayent de scolariser leurs filles dans la clandestinité.

Le joug des talibans se fait de plus en plus oppressant. En 2022, les écoles ont été fermées pour les femmes et, en 2023, les hautes écoles et universités également. Une seule concession avait été faite : pour les sages-femmes et les médecins, car une femme afghane ne peut se faire soigner par un médecin homme. Cette minuscule concession a, selon l’enquête sur place du Figaro, été revue au début du mois de décembre, ce qui va poser des problèmes sanitaires considérables et augmenter encore le nombre de femmes qui meurent en accouchant faute de prise en charge, dans un pays où le système de santé est déjà l’un des plus mauvais au monde.

L’envoyée spéciale du Figaro a rencontré de nombreuses femmes qui décrivent une mécanique infernale depuis l’arrivée des islamistes radicaux au pouvoir. Avant l’arrivée des talibans, elles se destinaient à faire des études. Maintenant, elles doivent se marier parfois de force car leurs familles ne savent plus les entretenir. Avec la crise économique qui dévaste le pays, le mariage des filles est aussi un moyen, pour les familles, d’avoir une bouche en moins à nourrir.

Un avenir professionnel

Le Figaro interroge une femme sur place, qui témoigne : « L’une de mes meilleures amies, qui a dix-huit ans comme moi, en est à son deuxième bébé. Il y a encore trois ans et demi, on rêvait de devenir photographes professionnelles et de voyager dans le monde. Le mariage, les enfants, c’étaient de vagues projets pour quand on serait des artistes accomplies, libres et indépendantes, à trente ou quarante ans. »

L’école publique est interdite aux femmes et est devenue une fabrique à talibans. Les femmes veulent apprendre en cachette des langues étrangères pour échapper aux conditions de vies innommables dans leur pays, aujourd’hui. Les femmes afghanes sont peu soutenues par la communauté internationale : les féministes progressistes occidentales sont souvent plus occupées à défendre le port du voile en Europe qu’à dénoncer les conditions inhumaines que font subir aux femmes l’islamisme radical qu’incarnent les talibans.

D. J.

(Photo Belgaimage : une femme afghane marche, dans le district de Fayzabad, 18 décembre 2024)

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