Après le Qatar, c’est au tour des Etats-Unis de tenter de résoudre le conflit armé à l’Est de la RDC.
Ce vendredi, en présence du secrétaire d’Etat américain Marco Rubio, les ministres des Affaires étrangères de la République démocratique du Congo et du Rwanda ont signé une déclaration dans laquelle les deux pays s’engagent à respecter leur souveraineté respective et à s’abstenir de soutenir des mouvements rebelles. Nulle part dans cette engagement , il n’est question du M23 qui grâce à l’aide militaire de Kigali a pu prendre début 2025 le contrôle des deux Kivu. Dans ce même document, les signataires congolais et rwandais se sont donnés une semaine pour ébaucher un plan de paix.
Sur son réseau Truth Social, Donald Trump s’est fendu d’un commentaire saluant « une grande nouvelle provenance d’Afrique, où (il s’occupe) aussi de résoudre des guerres. »
Parallèlement à l’initiative américaine, le Qatar continue sa médiation pour résoudre la crise à l’est de la RDC. Depuis début avril, des délégations congolaises et rwandaises négocient dans la capitale Doha.
Il est pour l’heure trop tôt pour dire si ces négociations et initiatives tant qataries qu’américaines déboucheront sur un véritable règlement du conflit – avec peut-être à la clé pour les Etats-Unis l’opportunité de capitaliser avantages et dividendes dans le secteur des mines. Au contraire toutefois, les Européens et autres pays africains semblent réduits à un rôle d’observateur dans ce dossier.
Philippe Lamair
(Photo Belgaimage)
