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David Clarinval (MR) : « Nous allons créer un cadastre des aides sociales pour récompenser ceux qui se lèvent tôt »

par Demetrio Scagliola

Fraîchement installé dans la nouvelle coalition (et dans son nouveau cabinet), le vice-Premier ministre David Clarinval (MR) défend les mesures libérales et les acquis du MR au sein du programme gouvernemental de l’Arizona. Dans cet entretien exclusif, le ministre revient sur les grands axes de la politique d’emploi et de l’économie, la flexibilisation du marché du travail, la sécurité, la compétitivité  et l’énergie. Il détaille également les réformes en matière de chômage et de pension, tout en répondant aux critiques de l’opposition.

21News : David Clarinval, l’effervescence de la formation du gouvernement étant passée, quels sont les principaux marqueurs du MR dans cet accord de l’Arizona ?

David Clarinval : Je crois qu’on peut clairement dire aujourd’hui, quand on lit l’accord du gouvernement avec un peu de recul, que les marqueurs libéraux dans cet accord sont très nombreux et assez forts. On a évidemment la ligne numéro un qui est la récompense du travail. Notre message était clair pendant la campagne : on veut récompenser les gens qui travaillent. Et cela se traduit dans l’accord par toute une série de mesures à la fois d’encouragement, mais aussi d’activation des gens qui ne travaillent pas.

Même le Premier ministre, dans sa déclaration à la Chambre, a dit que la volonté du gouvernement, c’était d‘avoir toujours au minimum 500 € en plus pour les gens qui travaillent, ce qui était vraiment notre slogan de campagne. Et donc c’est indéniable que la récompense du travail est le marqueur numéro un. Mais il y en a d’autres et ils ne sont pas négligeables.

21News : Vous voulez allez plus loin dans la volonté d’augmenter la flexibilité sur le marché du travail ?

D. C. : Absolument, on veut augmenter la flexibilisation du marché du travail, à travers toute une série de mesures. Mais on doit aussi veiller à rendre notre économie plus compétitive, pour permettre aux entreprises de pouvoir faire face à la compétitivité, à la compétition mondiale. Et quand on voit ce qui se passe aux États-Unis avec America First ou en Chine avec le dumping salarial, il y a de quoi être inquiets. On ne peut pas rester les bras ballants, il faut soutenir la compétitivité de nos entreprises.

21News : Vous qui êtes favorable depuis longtemps à l’énergie nucléaire, vous devez être satisfait du volet énergétique de l’accord ?

D. C. : Oui, c’est un copier-coller de notre programme. Moi j’ai écrit un livre en 2014 sur ce sujet et, dix ans plus tard, je suis toujours émerveillé de voir que ce que l’on avait écrit se trouve quasiment intégralement maintenant dans l’accord de gouvernement. Ce changement total de vue vers le nucléaire, la volonté d’avoir de l’énergie bon marché en abondance, dé-carbonée et qui permet aux entreprises de pouvoir développer leur business, c’est un changement majeur dans la stratégie de notre pays. Et c’est grâce au MR  qu’on peut clairement dire qu’on l’a obtenu. Même si, sur ce point-là, on avait un soutien assez large des partenaires.

21News : On a assez peu parlé de la sécurité dans l’accord alors qu’on voit tous les jours, notamment à Bruxelles, la  gravité du problème. Avez-vous sous-estimé l’insécurité ?

D. C. : Pas du tout, bien au contraire. Je me rappelle des discussions qu’on a eues sous la Vivaldi où, quand on voulait simplement investir dans la police ou qu’on voulait prendre des mesures pour faire respecter les policiers qui étaient parfois malmenés dans des manifestations, on avait face à nous des gens qui disaient « non, nous on veut d’abord protéger les manifestants des agressions de policiers ». Donc c’était vraiment le monde à l’envers, avec ces partis qui avaient comme priorité de lutter contre la violence policière.

Maintenant, l’accord de gouvernement, c’est totalement l’inverse. On veut aussi assurer la sécurité de nos citoyens. Et les événements que l’on constate aujourd’hui à Bruxelles le démontrent aisément. Donc, que ce soit sur le plan du travail, de la compétitivité, de l’énergie, de la sécurité, on a vraiment des marqueurs forts du MR qui se traduisent dans l’accord du gouvernement.

21News : Revenons sur l’énergie, que Mathieu Bihet va devoir gérer en parlant avec Jean-Luc Crucke, ministre du Climat (Engagés), qui ne partage pas exactement la même vision.

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