Deux entreprises belges de dragage, DEME Group et Jan de Nul, se retrouvent au cœur d’une controverse en Argentine après que le parquet a suspendu l’un des contrats de dragage les plus lucratifs au monde : l’entretien du fleuve Paraná. DEME, qui venait de remporter le contrat, ainsi que Jan de Nul, détenteur historique de cette concession, sont accusés d’intimidation et de corruption.
Le porte-parole du président argentin Javier Milei a déclaré : « Pendant la procédure, des politiciens, des médias et des entreprises ont fait pression pour servir leurs propres intérêts et ont demandé au gouvernement d’abaisser les normes techniques uniquement par appât du gain. » Au départ, onze entreprises s’étaient montrées intéressées par cette concession de dragage, mais une seule, DEME, est restée en lice. « Nous avions onze candidats participant à plusieurs sessions d’information et, comme par enchantement, ils ont tous décidé de ne plus soumissionner », a souligné le porte-parole de Milei.
Face à cette situation, le gouvernement argentin a mis fin à l’appel d’offres. Le parquet a flairé une irrégularité lorsqu’il n’a reçu qu’une seule offre. Détail piquant : c’est précisément DEME (anciennement Dredging) qui, auparavant, avait intenté une action en justice pour faire annuler cet appel d’offres en raison de soupçons de corruption… sans succès, puisque l’entreprise a perdu à trois reprises devant les tribunaux.
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