Le soir du réveillon à Schaerbeek, quinze véhicules de la STIB ont été endommagés. Onze trams et quatre bus. Le passager d’un bus caillassé par des jeunes a été blessé par des éclats de verre. Une dizaine de trams des lignes 55 et 62 ont également été attaqués.
Malgré les dommages à plusieurs véhicules et un passager blessé, la STIB estime que le « réveillon s’est bien passé dans l’ensemble, sans incident majeur à déplorer ». Voilà pour les termes du communiqué.
Comment cet organisme public peut-il vivre aussi fortement dans le déni ? Imagine-t-on une firme privée qui, après avoir subi des dégradations sur quinze véhicules, communiquerait de la sorte ?
Les finances de la Région bruxelloise sont exsangues. La STIB n’y est pas pour rien. Nous l’avons écrit il y a quelques jours : sous l’impulsion de Groen et d’Ecolo, le nombre d’employés y est passé de 8 798 en 2018 à 10 407 fin 2023. Parallèlement, le nombre de voyageurs a diminué. Il est plus qu’urgent que la STIB se rende compte que l’argent public doit être utilisé de manière adéquate.
Même si des assurances peuvent prendre en charge des dégâts, ces quinze véhicules seront immobilisés le temps de réparer les dégâts. Communiquer, après une telle nuit, que « le réveillon s’est bien passé dans l’ensemble » relève d’un euphémisme peu respectueux pour les chauffeurs de la STIB, qui méritent mieux que travailler dans l’inquiétude les soirs de réveillon.
La rédaction
(Photo d’illustration : Belgaimage)