Une nouvelle fusillade mortelle a eu lieu ce week-end à Anderlecht. En cette veille de Noël, on dénombre plus d’une cinquantaine de faits similaires depuis le début de l’année dans la capitale.
L’insécurité à Bruxelles dépasse toutes les bornes. Certains comités de quartiers crient dans le désert, des citoyens déménagent car ils n’en peuvent plus. Il y a quelques jours, c’est même le monde économique qui a clamé son désarroi, par l’intermédiaire des CEO d’AXA, d’ING et de Deutsche Bank qui ont écrit aux autorités pour alerter le monde politique d’une dégradation de la sécurité aux alentours de leurs sièges, dans le quartier de la Porte de Namur.
Pendant ce temps-là, le logiciel de la gauche est complètement aphone et dépassé. Le Ministre-Président socialiste Rudi Vervoort semble avoir déjà démissionné. Le même, qui avait déclaré en 2018 « Bruxelles n’a aucun problème de sécurité », reste muet. Depuis lors, des commerçants de la Gare du Midi crient au secours, des citoyens dénoncent des zones de non-droit dans Bruxelles, les fusillades continuent. Le PS, lui, affiche toujours un silence radio bien éloigné de ses rodomontades lorsqu’il s’agit de dénoncer des mesures fortes comme le plan Canal ou toute autre décision ferme visant à lutter contre la délinquance.
La lettre des CEO dénonçant l’insécurité à Bruxelles doit être prise au sérieux. De même que les alertes du personnel de la Commission européenne qui donne de la voix lorsqu’il s’agit de déménager dans une tour du Nord de la ville. Si le politique ne change pas et ne prend pas les mesures radicales nécessaires pour endiguer l’insécurité dans la capitale, cette dernière est condamnée à voir se poursuivre la fuite de sa classe moyenne et de ses entreprises. Or, sans ces acteurs, Bruxelles ne pourra se redresser, ne fût-ce que budgétairement.
Sans action rapide, le bilan du politique sera catastrophique à Bruxelles : faillite économique, paupérisation, budget hors de contrôle, transports en commun déplorables, région parmi les plus sales d’Europe. N’en jetons plus !
Pendant ce temps, on voit des acteurs politiques incapables de négocier un gouvernement, un Parlement qui tourne au ralenti, des politiciens pléthoriques et qui gagnent trop par rapport aux résultats déplorables dont ils sont responsables. Il est plus que temps que certains se réveillent, forment un gouvernement et agissent pour traiter les problèmes réels du citoyen. C’est pour cela qu’ils sont payés. Pas pour prolonger ces querelles politiciennes qui, depuis six mois, lassent les citoyens et poussent la Région au bord du chaos.
D. J.
(Photo Belgaimage : un policier bruxellois lors de la fusillade du 16 octobre 2023)