Fatiguée de voir les droits des automobilistes restreints malgré leur contribution majeure aux finances publiques, l’ASBL Mauto Défense appelle à un changement radical de politique. En ligne de mire : le plan Good Move à Bruxelles et les mesures anti-voiture jugées déconnectées de la réalité.
Alors que le gouvernement bruxellois en affaires courantes poursuit sa politique de paralysie de Bruxelles avec un plan Good Move qui se poursuit sans coup férir (pensons seulement au réaménagement du Rond-Point Louise), depuis six ans, l’ASBL Mauto Défense milite pour défendre les automobilistes, un groupe souvent ignoré malgré son rôle central dans la société et l’économie.
En Belgique, les automobilistes contribuent chaque année plus de 20 milliards d’euros aux recettes de l’État, soit 17 % du budget fédéral. Pourtant, ils se voient imposer des mesures restrictives comme la généralisation du 30 km/h, les zones de basses émissions (LEZ), ou encore la suppression des places de parking, bien souvent sans consultation ni prise en compte des réalités du terrain.
Quartiers mal desservis
Selon l’association, qui revendique plus de 40.000 followers sur Facebook, les politiques en place ne tiennent pas compte des besoins concrets des citoyens : un réseau de métro insuffisant, 400 000 personnes à mobilité réduite, et des quartiers mal desservis. « Donnez-nous des alternatives efficaces avant de nous imposer des restrictions », martèle l’association.
Mauto Défense cible notamment le plan Good Move à Bruxelles, adopté sans l’aval de la majorité des usagers et dont les résultats déçoivent. Pour 2025, l’ASBL demande des politiques réalistes et respectueuses, qui considèrent aussi les automobilistes comme des citoyens à part entière.
A.G.
(Photo Belgaimage : manifestation de protestation contre la politique de mobilité à Bruxelles, 11 mars 2021 / Nicolas Maeterlinck)