Alors que la Belgique vit sous les douzièmes provisoires et que la France n’a toujours pas de budget 2025, l’Italie adopte un budget de 30 milliards d’euros qui allège significativement les charges fiscales pour les ménages et les entreprises, tout en visant une croissance économique durable et une réduction de la dette pour rencontrer les exigences européennes.
Adopté par le Sénat italien, le budget 2025 prévoit une baisse des charges fiscales et sociales pour les revenus annuels jusqu’à 40 000 euros, étendant une mesure auparavant limitée à 35 000 euros. De plus, la fusion des deux premières tranches d’imposition abaisse le taux à 23 % pour les revenus jusqu’à 28 000 euros, renforçant le pouvoir d’achat des ménages modestes et moyens.
Pour soutenir la démographie, une prime de 1 000 euros sera versée aux parents d’un nouveau-né dont le revenu annuel n’excède pas 40 000 euros. Le gouvernement encourage également les ménages à adopter des pratiques durables en offrant jusqu’à 200 euros pour l’achat d’électroménagers économes en énergie.
Baisse de l’impôt des sociétés
Les entreprises qui réinvestissent 80 % de leurs bénéfices et embauchent bénéficieront d’une réduction de l’impôt sur les sociétés, qui passe de 24 % à 20 %. Cette mesure vise à stimuler l’emploi et les investissements, essentiels dans un contexte économique marqué par une croissance limitée (prévision de 0,5 % en 2024).
Ces mesures sont co-financées par les banques, en reportant certains crédits d’impôt, qui fournissent des liquidités immédiates à l’État, tandis que les assureurs avanceront des paiements de taxes.
Sous la menace d’une procédure pour déficit excessif, l’Italie vise à ramener son déficit public à 3,3 % du PIB en 2025, contre 3,8 % prévu en 2024.
A.G.
(Photo Belgaimage : la Première ministre italienne Giorgia Meloni à Rome, 2″ décembre 2024)
