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Franchise et vision américaine : qui est J.D. Vance, l’homme qui veut « mettre les Européens face à leurs responsabilités » ?

par Maxence Dozin

L’ancien sénateur de l’Ohio est un homme de valeurs, franc et volontaire. Assez pour s’aliéner la vieille garde idéologique européenne, qui refuse d’accepter l’évidence : les États-Unis n’ont pas besoin de l’Europe pour avancer. Analyse.

Qui a parcouru Hillbilly Elegy, l’autobiographie du nouveau vice-président américain, par ailleurs adaptée à l’écran, peut attester d’une chose : J.D. Vance n’est ni de la classe des passifs ni des soumis. Le livre raconte essentiellement l’enfance et le parcours de M. Vance qui, enfant, a grandi dans les montagnes entre le sud de l’Ohio et le Kentucky, essentiellement élevé par sa grand-mère, qui avait pris le relais de sa propre fille ayant sombré elle-même dans l’alcoolisme.

« J.D. », adolescent, assistera à la déroute personnelle de nombre de ses amis et camarades de classe, sombrant dans l’oisiveté, la fainéantise ou la drogue. Hillbilly Elegy consiste avant tout en un plaidoyer pour les valeurs de l’effort individuel et en une mise en garde contre l’effritement des valeurs cardinales qui ont permis aux États-Unis de prospérer cinquante années durant : travail, famille et, pour un certain nombre, la foi.

James David Vance, après un passage par la faculté de droit de l’université de Yale, s’est plus tard tourné vers la capital-risque en Californie, avant de se présenter à la course électorale pour un des deux sièges dévolus à l’Ohio au Sénat fédéral, course qu’il a remportée facilement face à son rival démocrate.

D’abord pourfendeur de Donald Trump lors de sa première élection en 2016 – ce qui lui a été fort reproché par certains médias américains –, il a ensuite rejoint ce dernier pour constituer le « ticket » républicain lors de la présidentielle de 2024. L’histoire est connue : le duo Harris-Walz a été battu à plate couture, et Donald Trump a, au grand déplaisir de la majorité des Européens – ou en tout cas de la presse généraliste –, commencé un nouveau mandat le 20 janvier dernier pour devenir le 47ème président des États-Unis.

Un discours « franc », mais en aucun cas « choc »

Vendredi passé, J.D. Vance était, en sa qualité de vice-président américain et en l’absence de Donald Trump, invité à s’exprimer à la conférence annuelle sur la sécurité de Munich. Le vice-président américain a émis l’opinion que « la menace première à laquelle faisait face l’Europe (n’était) constituée ni de la Russie ni de la Chine, mais venait de l’intérieur ». En cause, selon lui, l’absence de volonté des dirigeants européens d’écouter leurs administrés, principalement sur le sujet de l’immigration.

Le moins que l’on puisse dire est que son discours a été fraîchement reçu. Quelles sont les raisons de cet accueil ? Certains politiciens et diplomates – tantôt le chancelier allemand, tantôt le chef de la diplomatie française –, ont été « outrés » des propos du dirigeant américain, estimant, par exemple, que « personne ne peut imposer son modèle à l’Europe ».

La réaction des médias de gauche et du centre – en francophonie européenne du moins –, est assez symptomatique d’une incompréhension réciproque. Un sentiment de se sentir « outré » émane d’une classe idéologique dominante qui semble coupée d’une certaine réalité. Cette affirmation invite à souligner deux points : que dit J.D. Vance, et dans quelle mesure ces affirmations sont corroborées par des faits ?

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