Frédéric De Gucht, président de l’Open Vld Bruxelles, est une voix nouvelle et rafraîchissante parmi les libéraux flamands dans le cadre des discussions pour former le gouvernement régional bruxellois. Entrepreneur à la tête d’une PME prospère, il a choisi de se lancer en politique, malgré sa réticence initiale, pour éviter de sombrer dans un cynisme croissant face à la politique belge.
21News : Le principal problème des négociations bruxelloises semble être les finances publiques de la Région. Quelle est votre analyse ?
Frédéric De Gucht : J’espère que nous pourrons commencer à négocier rapidement. Le budget bruxellois est un véritable défi, marqué par une forte tension idéologique. Certains se concentrent sur les revenus disponibles pour déterminer les dépenses possibles. D’autres partent des dépenses souhaitées et cherchent ensuite les revenus nécessaires, souvent via de nouvelles taxes. Cette approche complique toute formation de gouvernement. À mon avis, on ne peut dépenser que ce que l’on a. Les taux d’imposition sont déjà élevés. L’enjeu est de rendre Bruxelles plus attrayante pour y vivre et y investir.
L’Open Vld secoue Bruxelles : des réformes pour sauver la Région
Prenons les droits d’enregistrement comme exemple. Nous avons déjà fait des efforts à l’Open Vld. Nous défendons l’exonération des premiers 200 000 euros pour les logements d’un maximum de 600 000 euros. La question essentielle reste : qui paie le plus d’impôts ? La classe moyenne, toujours. Et c’est simple : quand ces familles atteignent la trentaine et veulent passer d’un appartement à une maison, les droits d’enregistrement élevés les poussent à acheter à Grimbergen ou à Dilbeek plutôt qu’à Schaerbeek.
Et ce n’est qu’une partie du problème. En Belgique, vous payez vos impôts là où vous êtes domicilié. Ainsi, Bruxelles perd non seulement les droits d’enregistrement, mais aussi d’autres revenus.
21News : Ce problème n’est-il pas commun à toutes les grandes villes, comme Anvers, Gand ou Liège ?
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