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Il faut fact-checker les fact-checkeurs (Analyse)

par A.G.

De nombreux médias mainstream ainsi que des agences de presse telles que l’AFP ont leurs équipes de « fact-checkeurs » qui traquent inlassablement les « fake-news » sur les réseaux sociaux ou dans les pages de leurs confrères. Mais sont-ils bien toujours des vérificateurs de fait ou bien parfois des « fake-checkeurs » ? Quelques exemples récents.

L’analyse des fact-checkeurs montre qu’ils sont bien plus souvent dirigés contre les conservateurs, complotistes ou réactionnaires, tandis que les wokes, écologistes radicaux et néoféministes sont moins scrutés. Imagine-t-on, par exemple, les Décodeurs du Monde remettre en question la version officielle des événements comme l’affaire du « Russiagate », où la presse a longtemps relayé l’idée d’une collusion entre Donald Trump et la Russie avant que plusieurs enquêtes ne concluent à l’absence de preuves tangibles ?

Le Monde proposait en 2019 un quiz réalisé par ses « Décodeurs » sur l’actualité internationale, où les réponses proposées à propos de l’impeachment de Donald Trump étaient biaisées, occultant des vérités clés. De même, le fact-checking européen s’est attaqué en mars 2023 à une capsule d’OMERTA, le nouveau magazine français d’investigation dirigé par Régis Le Sommier sur la Commission européenne, critiquant les affirmations du journaliste Victor Faure. Celui-ci critiquait la place toujours plus grande prise par la Commission européenne composée de membres non-élus. Celle-ci a tenté de confondre le journaliste en affirmant qu’elle n’avait aucun pouvoir qui ne lui soit accordé par le Conseil européen (des chefs d’État). Or, si la Commission n’a pas de pouvoir décisionnel absolu, elle a une influence considérable sur les traités et décisions, notamment sur l’aide à l’Ukraine et les sanctions contre la Russie. À l’analyse de la vidéo, on s’aperçoit que le journaliste n’a jamais affirmé que la Commission agissait sans contrôle…

Quand une rumeur devient un scandale médiatique : la Ligue du LOL

Un autre exemple frappant est celui de la « Ligue du LOL ». En 2019, une équipe de fact-checking a présenté ce groupe comme responsable de cyberharcèlement sexiste, alors que Mediapart a plus tard révélé que cette ligue n’avait jamais existé en tant que telle. Pourtant, des journalistes soi-disant membres de cette Ligue ont perdu leur emploi sur cette base. Ce cas illustre comment des allégations non vérifiées, relayées par des médias prompts à accuser sans examen approfondi, peuvent avoir des conséquences graves sur la carrière et la réputation d’individus. Le fact-checking sans contrôle peut faire de gros dégâts.

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