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Israël regarde d’un oeil inquiet le Sud-syrien

par Jérémie Renous

Dans la nuit de lundi à mardi, l’armée de l’air israélienne a ciblé des installations militaires
au nord-ouest de la Syrie, près de la ville de Tartous. La semaine précédente, des bombardements israéliens visaient des dépôts d’armes dans le sud du pays. Face à ces attaques, le nouveau régime syrien ne réagit pas publiquement. De son côté, Benjamin Netanyahu appelle à la démilitarisation du sud de la Syrie.

La position israélienne vis-à-vis de la Syrie est indissociable du traumatisme de l’attaque du Hamas du 7 octobre 2023. Comme l’explique le Dr. Hay Eytan Cohen Yanarocak, expert au Moshe Dayan Center de l’Université de Tel Aviv, les Israéliens ne se contentent plus de réagir aux événements régionaux, ils cherchent à les façonner. « Israël a tiré des conclusions du 7 octobre, l’armée agit désormais sur le terrain pour transformer la région et non plus la subir », affirme-t-il. En Syrie, cela se traduit par un affaiblissement des capacités militaires du régime islamiste mené par Hayat Tahrir al-Cham (HTC) et l’occupation de certaines zones du sud du pays. Depuis la chute du régime de Bachar al-Assad, l’armée israélienne est présente sur le territoire syrien. Celle-ci a décrit sa présence dans cette zone tampon comme une mesure temporaire et défensive, bien que le ministre de la Défense, Israël Katz, ait déclaré que les troupes resteraient déployées dans neuf postes de l’armée dans la région « pour une durée indéterminée » De plus, dès la fuite de l’ex-dictateur syrien, l’aviation israélienne a bombardé des dizaines de cibles de l’armée syrienne à travers le pays. Des frappes illégales au regard du droit international, auxquelles les nouvelles autorités syriennes n’ont pas directement répondu.

Contrer l’influence de la Turquie


En plus du régime islamiste de Damas, les responsables sécuritaires israéliens craignent l’expansion de l’influence turque à leur frontière nord. En juillet 2024, le président turc Recep Tayyip Erdogan avait menacé militairement Israël en déclarant : « Tout comme nous sommes entrés au Karabakh, tout comme nous sommes entrés en Libye, nous ferons exactement la même chose avec eux [les Israéliens]. », affirmant ainsi son soutien à la population palestinienne de Gaza. Cependant, plus qu’une confrontation directe avec l’armée turque, Israël redoute avant tout la prolifération de groupes terroristes soutenus
par Ankara. Selon le quotidien hébreu Israel Hayom, des responsables israéliens ont fait part de leurs vives inquiétudes à leurs homologues américains. Ils craignent que les nouveaux dirigeants syriens, soutenus par la Turquie, favorisent l’essor d’organisations hostiles à Israël, comme le Hamas – dont les dirigeants sont hébergés en Turquie.

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