Malgré des débuts difficiles, Javier Milei a su poser les bases d’une transformation économique profonde, écrit Le Monde. « Ses réformes, bien que controversées, apportent des résultats tangibles et positionnent l’Argentine sur une trajectoire de stabilité et de croissance. Si les défis restent nombreux, son approche déterminée offre une vision audacieuse pour l’avenir du pays. »
L’une des premières actions de Javier Milei a été de réduire drastiquement la taille de l’État. Le nombre de ministères a été divisé par deux, et 34 000 postes de fonctionnaires ont été supprimés, tout en diminuant de 30 % les dépenses publiques (hors paiement des intérêts de la dette) sur les dix premiers mois de 2024 par rapport à 2023. Cette rigueur budgétaire a permis d’atteindre un excédent budgétaire pour la première fois depuis 2011, « un exploit salué par de nombreux économistes ».
Milei ramène l’inflation à 3%
L’inflation, un fléau chronique en Argentine, a été ramenée autour de 3 % en novembre 2024, son niveau le plus bas en quatre ans, après des pics en décembre 2023 et janvier 2024. C’est un des succès majeurs de la « thérapie de choc » de Milei, indique Le Monde.
Le président argentin a réduit le taux de pauvreté à 38,9%, proche des niveaux de 2022. Selon le Fonds monétaire international, l’Argentine devrait renouer avec une croissance de 5 % en 2025.
Le pragmatisme de Javier Milei – il a renoncé à la dollarisation de son économie – fait qu’il est toujours à 50% d’intentions de vote.
Des nouvelles mesures vont suivre : la suppression de 90 % des impôts et une réforme en profondeur du code du travail et des retraites. Objectif : garantir une croissance durable.
A.G.
(Photo Belgaimage : le président argentin Javier Milei)
