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La CIA attribue la pandémie de Covid-19 à une fuite dans un laboratoire chinois

par Lode Goukens

Le Central Intelligence Agency (CIA), le service de renseignement extérieur des États-Unis, a déclaré samedi qu’il est plus probable que la pandémie de Covid-19 ait été causée par une fuite de laboratoire plutôt que par un animal infecté ayant transmis le virus à l’homme. Cette position s’oppose directement à ce que les gouvernements ont affirmé depuis des années.

Fait notable, cette nouvelle évaluation a été publiée seulement deux jours après la prise de fonction du nouveau directeur de la CIA. Toutefois, l’agence a précisé que l’analyse était déjà prête avant son arrivée et que le nouveau responsable s’était simplement contenté d’approuver sa diffusion.

Peu après, un courriel envoyé aux journalistes américains a nuancé cette position : « Nous avons une confiance limitée dans cette conclusion et continuerons d’évaluer toute information ou renseignement crédible », pouvait-on lire.

Une hypothèse renforcée

La question se pose donc de savoir si la CIA dispose d’éléments supplémentaires pour appuyer ce changement de position. En effet, la conclusion impliquerait que le virus se soit échappé d’un laboratoire de recherche situé dans la ville chinoise de Wuhan.

Cette déclaration intervient alors qu’un nombre croissant de scientifiques expriment sur les réseaux sociaux leur adhésion progressive à l’hypothèse de la fuite de laboratoire. Certains d’entre eux avaient auparavant rejeté cette possibilité comme une théorie complotiste. Récemment, le Federal Bureau of Investigation (FBI) avait déjà indiqué privilégier l’hypothèse de la fuite.

Le nouveau directeur de la CIA avait affirmé il y a quelques mois que le rejet de la théorie de la fuite de laboratoire était motivé par des considérations « politiques et financières ».

Réactions politiques et scientifiques

En réaction, un sénateur républicain, président du Senate Intelligence Committee, a déclaré : « L’essentiel est maintenant de faire payer la Chine pour le fléau qu’elle a infligé au monde. »

Sur X (anciennement Twitter), Alina Chan, co-auteure du livre Viral, The Search for the Origin of COVID-19 avec le célèbre scientifique et journaliste britannique Matt Ridley, a rappelé les faits. En tant que chercheuse spécialisée dans les virus, Chan avait été attaquée personnellement pour avoir refusé d’écarter dès le début l’hypothèse de la fuite. Ses travaux ont révélé des informations sur le laboratoire de Wuhan, où des recherches impliquant des fonds publics américains étaient menées, notamment sur le « gain de fonction » — une pratique interdite aux États-Unis en raison de ses risques. Le laboratoire menait également des recherches pour l’armée chinoise.

Alors que l’opposition à ses travaux s’intensifiait, Chan s’est engagée encore davantage dans son enquête. Rapidement, des sources ont révélé des méthodes douteuses et des mensonges de la part de chercheurs impliqués, renforçant les soupçons sur l’origine du virus.

Loge Goukens

(Photo : vue aérienne du laboratoire P4 de Wuhan / Hector RETAMAL / AFP)

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