C’est une victoire pour les constructeurs. Ces derniers estimaient que l’agenda tel que proposé par la Commission était « intenable »
La présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen a fait savoir ce lundi qu’un mécanisme de flexibilité pour éviter que les constructeurs automobiles les moins avancés en matière de réduction des émissions de CO2 doivent payer des amendes avait été mis sur pied. Cette nouvelle approche calculera les émissions sur trois ans, jusque 2027, et ce au lieu d’une seule année. Ceci pour que les constructeurs les moins « performants » ne soient pas pénalisés. Les meilleurs acteurs se verront en revanche octroyés des crédits d’émission.
Ursula von der Leyen a émis l’espoir que ce nouvel amendement puisse être approuvé rapidement approuvé par le Parlement et le Conseil : «D’une part, nous avons besoin de prévisibilité et d’équité pour les pionniers, ceux qui ont bien fait leurs devoirs. Cela signifie que nous devons respecter les objectifs convenus. D’autre part, nous devons écouter les voix qui demandent plus de pragmatisme en ces temps difficiles», a-t-elle fait savoir. Les industriels européens s’opposaient aux pénalités en cas de non-respect des barèmes d’émissions pour 2025, alors que le marché connaît une phase difficile, marquée entre autre par une concurrence accrue avec les constructeurs chinois.
Les constructeurs européens s’opposaient aux amendes en cas de non-respect des objectifs de réduction des émissions de CO2 en 2025, alors que le marché est en berne et qu’ils font face à la concurrence féroce des groupes chinois. Tous les constructeurs automobiles doivent respecter une moyenne annuelle d’émissions par voiture vendue en Europe. Cette norme les engage en outre à vendre progressivement des véhicules de moins en moins polluants, avec en ligne de mire la fin des véhicules thermiques en 2035.
Maxence Dozin
(Photo Belgaimage)
