Cette décision intervient dans un contexte tendu entre les équipes Trump et les médias dits « traditionnels », alors que l’Association des correspondants à la Maison Blanche se voit retirer ses prérogatives en termes d’accréditation.
La porte-parole de la Maison Blanche Karoline Leavitt a annoncé ce mardi un changement en matière de politique d’accréditation presse, une prérogative jusque-là détenue par la White House Correspondant Association (WHCA). « Un groupe de journalistes (basés dans le capitale) dicte depuis longtemps quels (professionnels) peuvent se permettre de poser des questions (au président). C’en est fini (…) », a-t-elle déclaré sur X. « Désormais », a-t-elle ajouté, « le pool presse de la Maison Blanche sera mis sur pied par les équipes de presse de la Maison Blanche elle-même ».
Il ne s’agit pas de prime abord d’un virage à 180 degrés en la matière, mais d’une « réorganisation », assure l’institution. « Les titres de presse reconnus présents depuis des décennies seront toujours autorisés », a insisté la porte-parole, » mais d’autres organisations méritantes qui n’ont jamais été admises (le seront désormais) », parlant encore de l’ « énorme responsabilité » dont jouissent ces médias.
Une ouverture aux médias « alternatifs »
Il semble qu’une des conséquences de la réforme sera de permettre à des « nouveaux médias », qu’ils soient des podcasts ou des influenceurs, de participer à la couverture d’actualité de la Maison Blanche. Donald Trump jouit d’une assez bonne réputation au sein d’un nombre croissant de médias dirigés par des « personnalités d’internet », à l’instar de Joe Rogan. A l’inverse, l’AP (Associated Press), célèbre agence américaine, présente depuis toujours à la Maison Blanche, s’est vue retirer ses accréditations après avoir refusé de se conformer à la nouvelle appellation « Golfe d’Amérique » voulue par Trump pour remplacer le « Golfe de Mexique », décision validée par un juge fédéral lundi.
Maxence Dozin