Le président français Emmanuel Macron, aux premières lignes de l’appui européen à Volodymr Zelensky – comme on a pu encore le constater à Londres dimanche, s’est adressé aux Français hier soir à 20 heures depuis son bureau de l’Elysée. Dans le contexte tendu international particulièrement tendu depuis que les Etats-Unis ont symboliquement et pratiquement laissé tomber leur soutien à Kiev, le président français s’est adressé a ses concitoyens pour évoquer divers sujets, bien que tous liés, comme la « menace russe », la paix, la dissuasion nucléaire, ou encore les souhaits de la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen d’augmentation la capacité militaire des différents Etats membres. Cette question fera d’ailleurs l’objet d’un sommet organisé à Bruxelles ce jeudi.
« La paix ne peut être conclue sous le diktat russe »
Le président français s’est d’abord exprimé sur la position de retrait progressif des Etats-Unis dans le cadre de son aide à l’Ukraine, retrait opéré symboliquement vendredi dernier dans le Bureau ovale et officiellement ce lundi, ceci même si Washington compte bien régler le conflit à sa manière. « Les États-Unis, notre allié, ont changé leur position sur cette guerre, soutiennent moins l’Ukraine, et laissent planer le doute sur la suite», a-t-il déclaré. M. Macron estime que «(la) prospérité et (la) sécurité» en Europe «sont devenues plus incertaines».
« La menace russe (qui) est là et touche les pays d’Europe», estimant que «la Russie (voulait) faire du conflit ukrainien un conflit mondial » : « qui peut donc croire dans ce contexte que la Russie d’aujourd’hui s’arrêtera à l’Ukraine ? La Russie est devenue pour les années à venir une menace pour la France et pour l’Europe », s’est-il emporté. « Le chemin qui mène à la paix ne peut pas passer par l’abandon de l’Ukraine. La paix ne peut pas être conclue à n’importe quel prix et sous le diktat russe. La paix ne peut pas être la capitulation de l’Ukraine», estimant par ailleurs que l’Ukraine ne peut pas rester spectatrice des négociations à venir.
« Nous équiper davantage »
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