Depuis ce 1er janvier 2025, Gazprom a cessé d’exporter du gaz vers l’Europe via le pipeline ukrainien, une voie historique de transit. Cette décision, liée à l’expiration d’un accord bilatéral que Kiev a choisi de ne pas renouveler pour des raisons de « sécurité nationale », reflète l’intensification des tensions entre les deux pays.
Signé il y a cinq ans, l’accord de transit représentait l’un des derniers liens énergétiques entre la Russie et l’Ukraine. La fin de cet accord intervient alors que le conflit russo-ukrainien, déclenché en 2022, entre dans sa troisième année. Le ministre ukrainien de l’Énergie, German Galushchenko, a salué une décision cruciale pour la « sécurité nationale ».
Impact sur l’Europe et les marchés
Si Gazprom continue ses exportations via TurkStream, alimentant le sud-est de l’Europe, la suspension du transit ukrainien réduit les volumes disponibles et intensifie la pression sur les prix de l’énergie. L’Union européenne, engagée depuis 2022 à réduire sa dépendance énergétique à la Russie, fait face à un défi supplémentaire dans sa quête d’autonomie et de diversification.
La Rédaction
(Photo Belgaimage : une station de pompage russe près de Kursk, qui envoie du gaz à l’Europe via l’Ukraine)