Le magazine, historiquement basé à Washington mais qui dispose d’une édition européenne basée, justement, à Bruxelles, incrimine la gestion de la ville sur plusieurs dossier sensibles : « les fusillades, la dette et la paralysie politique sont la preuve que Bruxelles s’écroule ».
Dire que la presse internationale n’a pas de Bruxelles une image idyllique n’est pas une gageure. Pour preuve, le dossier « Belgiquistan » récemment concocté par nos collègues du Figaro, a fait couler beaucoup d’encre. C’est cette fois au tour du magazine Politico, dans son édition européenne, de stigmatiser la tournure institutionnelle et sécuritaire prise par la capitale, incapable depuis juin de former un gouvernement régional.
Concernant les violences urbaines, en répétition ces derniers mois, et qui ont coûté la vie à deux personnes, la magazine estime qu’elles « mettent en lumière une ville en net déclin et révèlent un besoin urgent de leadership politique fort ». Leadership politique, qui, justement, est inexistant, ceci alors que depuis le 9 juin dernier les différents partis autour de la table de négociations se déchirent sur la perspective de mettre sur pied un gouvernement de plein exercice.
Le tout dans un contexte financier plus que morose : le région, rappelle Politico, citant lui-même des chiffres de nos confrères de Bruzz, perd 4 millions d’euros par jour, et ce alors que plane la perspective peu réjouissante de voir cet été la note de solvabilité de la région dégradée, ce qui rendrait encore plus coûteuses les charges de l’emprunt : « si la ville avait un gouvernement », rappelle la magazine, « garder la dette dans une zone de contrôle constituerait la priorité numéro un de celui-ci ».
Maxence Dozin
(Photo Belgaimage)
