L’Arabie saoudite s’impose comme un acteur clé au Moyen-Orient, capitalisant sur l’affaiblissement de l’Iran, la recomposition en Syrie et de nouvelles alliances stratégiques, notamment avec le Liban et Israël. Une ambition régionale qui redessine l’équilibre des forces dans un contexte géopolitique en mutation.
Le 12 janvier, à Riyad, de nombreux Ministres des Affaires étrangères européens et du Moyen-Orient se retrouvaient pour échanger sur le futur de la Syrie suite à la chute du régime de Bachar al-Assad. Trois jours plus tôt, le candidat soutenu par la monarchie saoudienne était élu président du Liban. À la manœuvre, l’Arabie saoudite se positionne ainsi en leader du monde arabe, après l’écroulement de la sphère d’influence iranienne ces derniers mois.
Le Moyen-Orient est en pleine recomposition stratégique. La guerre entre Israël et le Hamas à Gaza, l’affaiblissement du Hezbollah au Liban et la chute du dictateur syrien Bachar al-Assad rebattent les cartes diplomatiques régionales. Alors que l’influence iranienne à travers la région s’amenuise, l’Arabie saoudite s’empresse de remplir le vide laissé par Téhéran. Dans le chaos des derniers mois, l’approche pragmatique et ambitieuse de Riyad a permis au royaume de sortir victorieux de la transition qui s’opère.
Visite princière au Liban
À Beyrouth, les manoeuvres diplomatiques saoudiennes ont été menées par le prince Yazid bin Mohammed, frère du Ministre des Affaires étrangères. Le responsable saoudien a multiplié les efforts pour faire remporter l’élection présidentielle au général Joseph Aoun, après plus de deux ans de vacance de la présidence. Pour la première fois depuis 27 ans, le président libanais n’est pas un candidat choisi par le Hezbollah. Une victoire dans la guerre d’influence entre Riyad et Téhéran.
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