La police fédérale espagnole, les Mossos catalans et la Polizia di Stato italienne ont arrêté onze terroristes musulmans vendredi après-midi après une descente dans des mosquées de Barcelone. Les terroristes pakistanais prévoyaient de décapiter des opposants de l’islam. Les listes de cibles étaient prêtes et en attente.
Normalement, une telle nouvelle ferait la une des journaux du monde entier. Surtout après les précédentes attaques djihadistes à Barcelone ou après les fréquentes attaques à l’arme blanche ou à la voiture bélier commises notamment en Allemagne. Curieusement, la plupart des médias européens sont passés à côté de cette « grande nouvelle ». Et ce, malgré le fait que l’organisation terroriste incriminée serait celle qui a tenté d’assassiner l’écrivain britannique Salman Rushdie.
Une arrestation a également été effectuée en Italie. La cellule terroriste glorifiait le terrorisme, le finançait et l’endoctrinait, et prenait des mesures pour identifier des cibles terroristes dans toute l’Europe. La majorité des suspects ont été arrêtés à Barcelone et dans les environs de Barcelone, mais l’un d’entre eux a été arrêté à Plaisance, en Italie, grâce à un mandat d’arrêt international.
Des cibles jugées blasphématoires
L’enquête a révélé la présence d’une hiérarchie et d’une structure complètes en Espagne et en Italie, dans lesquelles des instructions pour des meurtres et des décapitations étaient données via des canaux cryptés. Les cibles étaient des personnes qui s’inscrivaient en opposition à la de la doctrine islamique telle que portée par ces individus.
En outre, les terroristes présumés arrêtés glorifiaient dans leurs publications des terroristes qui ont commis des attentats contre des personnalités jugées « blasphématoires » en Europe. L’opération policière faisait suite à des enquêtes antérieures qui ont conduit à cinq arrestations en 2022 et à quatorze arrestations en 2023. Dans presque tous les cas, les suspects sont des hommes d’origine pakistanaise.
Lode Goukens
(Photo Belgaimage)
