En ouverture du débat à l’Assemblée nationale sur l’Ukraine et la sécurité en Europe, le premier ministre François Bayrou a dénoncé la « brutalité » de Trump lors de sa rencontre avec Zelensky. Il a en outre estimé que la France devait jouer un rôle « central » en matière de sécurité en Europe.
« Une scène sidérante, marquée de brutalité, de volonté d’humiliation » de Volodymyr Zelensky. Tels sont les mots employés ce lundi par le premier ministre français devant les députés de l’Assemblée nationale pour qualifier les échanges intervenus vendredi à Washington entre les présidents américain et ukrainien. M. Zelensky « n’a pas plié » et son « honneur mérite la reconnaissance », a-t-il ajouté , applaudi par l’ensemble de l’hémicycle. « Nous avons depuis 2022 basculé dans un autre monde, et le revirement américain nous impose désormais à nous Européens de garantir la sécurité et la défense en Europe », a-t-il estimé, concluant que « l’Europe est forte et nous ne le savons pas. Et nous nous comportons comme si nous étions faibles », a-t-il conclu.
Alors que la majorité des formations politiques s’est solidarisé des propos du premier ministre, Marine Le Pen (RN) a de son côté estimé que si la résistance ukranienne se montrait « (héroïque) » contre « l’indéfendable agression russe », « l’intransigeance occidentale vis-à-vis de la Russie » était à déplorer.
Maxence Dozin
(Photo Belgaimage)