Grand nettoyage au sein de l’USAID. L’institution est dans le viseur du « Département pour l’Efficacité gouvernementale », notamment pour un soutien jugé indu à des politiques d’inclusivité.
La consternation était grande ce lundi lorsque le DOGE (Departement of Government Efficency) chapeauté par Elon Musk, a ordonné la fermeture temporaire des activités et des financements de l’USAID. L’institution (United States Agency for International Development) est une agence dotée d’un personnel de dix mille employés et disposant de budget de 40 milliards de dollars – payés par le contribuable américain – et destinée à déployer une aide américaine aux quatre coins du globe, – qu’il s’agisse d’aide alimentaire en Afrique ou d’aide humanitaire au Moyen-Orient.
C’est le président John F. Kennedy qui, deux ans avant son assassinat, a créé cette agence par le biais d’un ordre exécutif, soit une « loi » signée par un président sans aval nécessaire du Congrès et qui peut être défaite par un de ses successeurs. Le statut de l’agence a été codifié par une loi spéciale en 1998 et l’année dernière, le Congrès des États-Unis a prolongé la validité de cette loi.
Un démantèlement « total » de l’USAID
Elon Musk, choisi par Donald Trump pour être à tête du département de l’efficacité gouvernementale (DOGE) – lui-même créé lors de sa journée d’intronisation – devait estimer le 2 février que USAID était une « boule de vers » et qu’il s’agissait de la « démanteler en totalité ». M. Musk estime globalement que les activités de l’agence supportent des valeurs de la « gauche radicale » antiaméricaines. Dans le viseur de l’homme d’affaires, notamment, les activités de promotion de valeurs dites de « DEI » (diversité, équité et inclusion).
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