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Le Figaro dénonce l’omerta au « Monde » sur la question israélo-palestinienne

par Nicolas de Pape
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Le climat au sein de la rédaction du « Monde » est marqué par des tensions autour de la couverture du conflit israélo-palestinien. Des accusations de partialité, des divisions internes et des polémiques éditoriales révèlent une fracture générationnelle et ébranlent la ligne de neutralité du journal. La direction tente de défendre son positionnement face à des critiques croissantes.

Dans une enquête approfondie publiée le 17 décembre, Le Figaro révèle le climat tendu qui règne au sein de la rédaction du « Monde » concernant le traitement du conflit israélo-palestinien. Eugénie Bastié décrit une atmosphère marquée par des divisions internes, des non-dits et une ligne éditoriale qui suscite de vives critiques. Le cas de Benjamin Barthe, Rédacteur en Chef adjoint du Service International, est au cœur de cette polémique. Marié à Muzna Shihabi, une militante palestinienne aux prises de position radicales, Barthe est accusé d’influencer la couverture du conflit en faveur des Palestiniens. « Les gens ont peur, c’est l’omerta », témoigne une journaliste sous anonymat.

Au cœur des bureaux modernes du journal, un mur entier du Service Société est dédié à Gaza, surmonté d’un autocollant « Stop génocide ». Ce patchwork affiche des coupures de presse, des photos d’enfants mutilés et des caricatures frisant l’antisémitisme. « Est-ce bien raisonnable au sein d’une rédaction ? Serait-ce toléré pour tout autre conflit ? », s’interroge une journaliste en interne. Cette prise de position, pourtant en contradiction avec la neutralité revendiquée par Le Monde, choque certains journalistes.

La couverture du conflit est jugée partiale. Le 8 octobre 2024, le journal publie une « Une » marquant « un an de l’offensive militaire d’Israël à Gaza », alors que cette offensive a réellement commencé le 24 octobre 2023. Cette édition, diffusée à l’anniversaire des massacres du 7 octobre, provoque une vague de désabonnements, qui n’alerte pourtant pas la direction. Un journaliste s’indigne : « Pourquoi rappeler Gaza précisément ce jour-là ? »

Parti pris manifeste

Les prises de position de Muzna Shihabi exacerbent les tensions. Le jour de la mort d’Ismaël Haniyeh, chef du Hamas, elle exprime sa tristesse en écrivant : « Que dieu ait pitié de lui et de tous nos martyrs, que Dieu détruise le régime sioniste. » Quelques jours avant, Benjamin Barthe partage sur X une tribune intitulée : « La loi sur l’apologie du terrorisme de 2014 doit être réformée ». « Cette démarche laisse planer le doute : craint-il que cette loi s’applique à sa femme ? », se demande Eugénie Bastié.

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