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Le gouvernement PS-Ecolo-Défi complètement lessivé et sans majorité à Bruxelles

par A.G.
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Le dernier sondage publié par le groupe Roularta est extrêmement intéressant au niveau bruxellois.

Le PS qui domine la Région depuis 20 ans s’effondre et devient seulement 4e parti en région bruxelloise juste derrière Défi. Les Engagés sont juste au-dessus du seuil fatidique des 5%, ils pourraient donc n’avoir aucun élu le soir des élections. Enfin, DEFI, tombe aux alentours de 8% et encore le sondage date d’avant la guerre interne qui secoue ce parti depuis quelques jours et qui va encore leur coûter des voix et des sièges.

La grosse information de ce sondage (s’il se confirme dans les urnes), est que la majorité actuelle PS-ECOLO-DEFI n’a plus de majorité. Les Bruxellois mettent les deux partis d’opposition PTB et MR aux deux premières places, cela traduit la nécessité de changer de cap en profondeur dans tous les domaines.

La confiance est rompue

Les Bruxellois ne font plus confiance au gouvernement actuel pour plusieurs raisons. Tout d’abord, la santé démocratique des partis au pouvoir. Le PS traverse une guerre des clans. Le camp laïc a été complètement marginalisé. Rachid Madrane tire à boulet rouge sur sa formation politique et ne sera plus sur les listes. Julien Uyttendaele pointe tous les problèmes de gouvernance. L’ambiance n’est plus au beau fixe. Le PS à force de pousser le communautarisme et de flirter avec l’islamisme de manière toujours plus décomplexée a finalement cassé un équilibre interne. Encore la semaine dernière, une énorme polémique a éclaté suite à la présence à la tribune du Parlement d’un imam pakistanais. Il a non seulement été invité à prier au sein du parlement mais a également été décoré pour sa soi-disant intégration alors qu’on est loin du compte et que les membres du groupe présents ce jour-là étaient loin de pouvoir ne fusse que s’exprimer dans une des langues nationales de notre pays. Il y a quelques années, le PS faisait campagne dans les mosquées, aujourd’hui il va plus loin et invite des imams au parlement. Défi est lui aussi en pleine guerre interne et Ecolo doit à la fois gérer un entrisme islamiste en son sein de plus en plus présent qui peut effrayer ses électeurs des communes plus bourgeoises et gérer le mécontentement de ses électeurs plus populaires pour tout le volet Good Move qui a fortement clivé la population bruxelloise.

Ensuite, la majorité perd des électeurs simplement car son bilan est catastrophique. Tout d’abord en terme de sécurité. Que l’on soit de gauche ou de droite, tous les électeurs sentent que cela n’est plus possible. Il y a aujourd’hui plusieurs fusillades par semaine dans la capitale, le trafic de stupéfiants explose, le quartier de la gare de Midi a fait l’actualité plusieurs semaines à cause de l’insécurité ou du chaos migratoire dénoncés tous deux par les riverains et les commerçants. La gauche a toujours évité de parler de sécurité et toujours été dans le déni. On se souvient du fameux « Bruxelles n’a aucun problème de sécurité » du Ministre-Président Vervoort en 2018. Aujourd’hui, même la fédération qui regroupe l’ensemble des acteurs des logements sociaux à Bruxelles tire la sonnette d’alarme et exige des mesures de sécurité au gouvernement bruxellois. Monsieur Vervoort a dû oublier que la région a reçu de nombreuses compétence en matière de sécurité avec la réforme de l’Etat.

Une mobilité catastrophique

En terme de mobilité, le bilan est aussi catastrophique. Le plan Good Move, rebaptisé Bad Move par ses opposants crispe partout dans Bruxelles. Le PS s’est réveillé trop tard face au diktat de la ministre Groen et de toutes les asbl subsidiées qu’elle a généreusement arrosé avec de l’argent public. Le PS a trop laissé faire et va le payer cash. La ministre Groen n’a rien fait en matière de transports publics : aucune ligne de métro n’a été construite en plus, les usagers se plaignent quotidiennement des pannes, des délais d’attentes ou des mauvaises connexions sur le réseau de la Stib. Sa seule politique de mobilité a été de paralyser les quartiers avec Good Move, de supprimer du parking par milliers, d’augmenter les taxes et de multiplier les « pseudos gratuités ». Avec un tel bilan, pas étonnant que la majorité actuelle ne récolte plus les suffrages.

En terme de dette, la Cour des Comptes tire la sonnette d’alarme. La dette est de 13 milliards d’euros et file vers les 20 milliards et la charge de la dette sera bientôt insoutenable. Belfius pourrait d’ailleurs fermer les robinets si la politique budgétaire actuelle continue sa fuite en avant. Pendant que la Flandre réduit fortement ses impôts notamment les droits d’enregistrement, Bruxelles continue sa folle politique de dépenses, ne sait pas baisser sa fiscalité et fait fuir par milliers chaque année à la fois ses entreprises et sa classe moyenne.

Un mauvais exemple de gestion

On pourrait continuer les exemples de mauvaise gestion, tant à Bruxelles, il serait difficile de trouver du positif à la gestion chaotique qui a été menée par la gauche depuis 20 ans. La population montre qu’elle veut changer de cap, c’est la leçon du dernier sondage publié. Cependant à Bruxelles, ce sont les extrêmes qui engrangent des deux côtés linguistiques. PTB pour le côté francophone et Vlaams Belang pour le côté néerlandophone qui sont tous les deux premiers à Bruxelles. Ces deux partis ne seront pas au gouvernement mais peuvent tout paralyser et faire encore plus pourrir la situation. Le parti qui gagnera en juin prochain, est le parti de gouvernement qui proposera un changement complet par rapport à la politique menée depuis 20 ans. Pour enrayer la montée des extrêmes, les partis doivent faire confiance à des personnes capables de parler aux classes moyennes et populaires et être offensifs sur tous les sujets évoqués. La région est au bord du gouffre, il est minuit moins une.

A.G.

(Photo : Belga)

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