Selon une enquête de Sudinfo, le sénateur et échevin verviétois Malik Ben Achour aurait négocié un « complément de salaire » de 20.000 euros bruts sur 4 mois avec Frédéric Daerden, président du PS liégeois, après son échec aux élections fédérales de juin 2024. N’ayant pas pu récupérer un mandat de député, il aurait bénéficié d’un poste rémunéré à la coupole provinciale du PS, soulevant des interrogations internes et des critiques sur le cumul des rémunérations.
Lors des élections de juin 2024, Malik Ben Achour figurait en tant que premier suppléant sur la liste de Frédéric Daerden. L’absence du PS dans la majorité l’a empêché de monter au fédéral, et il a finalement été coopté comme sénateur en juillet. Cependant, son salaire de sénateur (environ 4.200 euros nets par mois) étant inférieur de moitié à celui de député, il aurait sollicité un complément financier auprès de Daerden. Selon plusieurs sources, une solution aurait été trouvée via la caisse du groupe PS de la province de Liège, initialement destinée aux campagnes et frais des élus provinciaux.
Des critiques en interne
Ce montage financier, qui lui a permis de percevoir environ 20.000 euros bruts en quatre mois, suscite des critiques en interne. Certains cadres du PS dénoncent non seulement la provenance des fonds, mais aussi le cumul des fonctions. Depuis octobre, Ben Achour est à la fois sénateur et échevin à Verviers, alors qu’il prônait autrefois le décumul intégral. Pire encore, certains s’interrogent sur le fait qu’il aurait pu cumuler trois salaires en décembre : celui d’échevin, de sénateur et de coordinateur provincial. « On attend toujours de voir le résultat de son travail », lâche une source interne, laissant planer le doute sur la légitimité de cette mission temporaire.
La Rédaction
(Photos : Belpress et Nicolas Maeterlinck)