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L’électricité verte coûte (très) cher, selon l’économiste Bjorn Lomborg

par Rédaction

L’idée que l’électricité issue de sources renouvelables est moins chère est un mythe, selon une opinion de Bjorn Lomborg publiée dans le Wall Street Journal. « La dépendance accrue à l’éolien et au solaire alourdit les factures des ménages et freine les pays en développement, exposant les failles d’une transition énergétique bâclée. »

Alors que les gouvernements vantent les mérites économiques des énergies renouvelables, les données montrent une réalité bien différente : plus un pays mise sur le solaire et l’éolien, plus le coût de l’électricité augmente. Bjorn Lomborg, président du Copenhagen Consensus, souligne dans le Wall Street Journal que les calculs optimistes des écologistes reposent sur des bases trompeuses.

Le problème majeur est que le solaire et l’éolien ne produisent de l’électricité que par intermittence. Pour répondre aux besoins en continu, les systèmes électriques doivent intégrer des sources de secours, souvent fossiles. Cette double infrastructure – renouvelables et backup – explose les coûts. En Allemagne, par exemple, l’électricité coûte 30 cents par kilowatt-heure, soit trois fois le prix en Chine. Les jours sans soleil ni vent, comme en décembre 2024, les énergies renouvelables n’ont couvert que 4 % de la demande.

Les solutions de stockage actuelles, comme les batteries, sont loin de suffire. En Allemagne, les batteries ne peuvent alimenter le pays que pendant vingt minutes, laissant 23 heures à combler par le charbon et le gaz. Lors des récentes pénuries d’énergie, les prix de gros ont atteint des sommets, dépassant 1 dollar par kilowatt-heure.

Des subventions massives à l’électricité verte

Aux États-Unis, le coût réel des énergies renouvelables est masqué par des subventions fédérales et étatiques atteignant 60 milliards de dollars par an. Au Texas, ces subventions ont couvert jusqu’à quatre fois les coûts de production, transférant le poids financier sur les contribuables au lieu des consommateurs directs.

Dans les pays en développement, la situation est encore plus critique. Les infrastructures solaires et éoliennes, prétendument abordables, nécessitent des investissements massifs que les subventions occidentales ne couvrent pas. En 2023, la majorité des nouvelles capacités électriques en Asie provenaient du charbon. La Chine a ajouté plus de centrales à charbon que de capacités solaires et éoliennes combinées, et l’Inde en a installé trois fois plus.

L’électricité « verte », une illusion coûteuse

Lomborg conclut que « la transition vers les énergies renouvelables, dans son état actuel, est une erreur stratégique. « Elle pèse lourdement sur les budgets des ménages des pays riches et freine le développement énergétique des nations pauvres. Si les décideurs veulent réellement verdir l’économie mondiale, ils doivent cesser de se voiler la face sur le coût réel des énergies renouvelables. »

La Rédaction

(Photo Belgaimage : un champ de panneaux photovoltaïques sur l’île de Madère)

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