Le gestionnaire du réseau de transport d’électricité, Elia, a publié un communiqué de presse détaillant le mix énergétique de 2024. Les conclusions sont préoccupantes : les ménages et entreprises belges ont massivement dépendu de l’électricité importée de France. Grâce aux centrales nucléaires françaises, les prix de l’électricité en Belgique ont été relativement contenus.
Jamais auparavant l’économie belge n’avait autant importé d’électricité. 13,2 % de l’électricité consommée en Belgique en 2024 provenait de l’étranger, principalement de France. Dans le même temps, la production d’énergie nucléaire belge a atteint un niveau historiquement bas, bien qu’elle représente encore 42 % de la production totale d’électricité du pays.
Les centrales à gaz belges, censées accompagner la transition énergétique après la sortie du nucléaire, ont été économiquement exclues du marché. Les nouvelles centrales à gaz dites « vertes », que les acteurs belges devaient construire grâce à des subventions massives, n’ont jamais vu le jour. La production d’électricité à partir de gaz a chuté à 17,6 %, établissant un autre record négatif.
La part des énergies renouvelables n’a pas dépassé 30 % en 2024. La production totale d’électricité verte a même diminué par rapport à 2023 en raison d’un manque de vent.
Un rapport accablant pour la ministre de l’Énergie
Le rapport d’Elia constitue un véritable camouflet pour la ministre fédérale de l’Énergie, Tinne Van der Straeten (Groen). Son opposition systématique au nucléaire a entraîné la fermeture de nouveaux réacteurs belges en 2025 : Doel 1, Doel 2 et Tihange 1.
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