Les valeurs bancaires et du luxe sont les plus pénalisées, à Paris notamment. L’essentiel des places boursières perd aux alentours de 6%.
Vers 11 heures, les différents indices européens de premier plan subissaient de lourdes perdes, dans une atmosphère de grande incertitude quant à la capacité du commerce mondial à faire face aux vagues de droits de douane décrétés par le président Trump.
A Paris, comme à Francfort, à Bruxelles ou à Londres, les marchés étaient en baisse, de concert, de l’ordre de 6%, cette dernière place se démarquant avec une perte « limitée » à 5% à 10 heures (GMT).
Les secteurs bancaires et du luxe constituent ceux les plus touchés par la panique des investisseurs. Au sein de l’indice de référence parisien, BNP Paribas (-6,47%), Crédit agricole (-5,88%) et la Société Générale (-6,73%) subissaient des corrections d’ampleur. LVMH, de son côté, perdait 6,46%. Kering abandonnait près de 9%. KBC, à Bruxelles, perdait 4,11% à 11h15 après avoir complètement dévissé plus tôt dans la matinée, perdant jusqu’à près de 9%.
Le président américain a prévenu dimanche les gouvernements étrangers qu’il leur faudrait verser « beaucoup d’argent » s’ils voulaient négocier les droits de douane qu’ils se sont vus imposer, décrivant ces taxes comme un « médicament ». Le secrétaire américain au Trésor Scott Bessent devait quand à lui déclarer ce week-end sur le plateau de MSNBC qu’il « ne devait pas y avoir de récession », estimant que « qui sait comment les marchés allaient réagir dans les jours prochains ».
En ce qui concerne l’Union européenne, les droits de douane « de base » de 10% rentraient en application ce lundi, tandis que ceux « ajoutés », qui portent le total des droits d’entrée à 20%, seront d’application mercredi.
Maxence Dozin
(Photo Belgaimage)