Les principales places boursières du Vieux continent affichaient de nettes hausses en fin de matinée ce jeudi, après que, la veille, Donald Trump a annoncé avoir remis au placard, pour trois mois, ses ambitions de lourdement taxer les exportations vers les Etats-Unis de 75 pays à travers le monde. Plus tôt, les marchés asiatiques ont également performé, même si Shanghai s’est montré logiquement plus timorée.
Il est difficile de dire, à ce jour, si la purge des marchés telle qu’observée depuis le « Liberation Day » de Donald Trump de mercredi 2 avril touche à sa fin, et, si, plus encore, les différents indices parviendront à retrouver leur niveau d’antan. Il n’empêche, et suite au revirement (temporaire ?) du président américain qui a décidé hier de revenir sur ses intentions et de taxer à un taux de 10% les exportations issues d’un ensemble de 75 pays, et ce pour une durée de 90 jours, les marchés ont repris, et pour dire le moins, du « poil de la bête ».
Alors que la journée d’hier avait été marquée par un rebond spectaculaire des principaux indices américains – les trois principaux d’entre eux gagnant entre 8% et 12%, les marchés asiatiques ont emboîté le pas en ce tout début de journée, l’indice japonais Nikkei bondissant de quelque 9%, tandis que le Kospi de Séoul gagnait 6,6%. Le rebond est sans surprise moins marqué en Chine – concerné par des droits de douane revus à la hausse à 125%, l’indice composite de Shanghai s’appréciant d’un maigre 1,16%.
Un rebond similaire en Europe
La réaction des places européennes aux déclarations du président américain ont, sans surprise, été très positives. Les principaux Indices du Vieux continent ont tous affiché des rebonds significatifs, dont le CAC40 parisien, en hausse à 13 heures de 5,62%, tandis que la DAX allemand affichait un gain quasi-similaire à plus 5,80%. Londres présente une hausse de son index FTSE de 4,70%, tandis qu’à Bruxelles, l’indice Bel20 était lui aussi en rebond de 5,72%, la totalité de ses valeurs étant dans le vert, avec mention spéciale pour le bancassureur KBC en hausse de 6,24%, après avoir été particulièrement maltraité – et volatile, depuis une semaine.
Enfin, et comme toujours depuis les déclarations de Donald Trump ce 2 avril dernier, ce sont les valeurs bancaires et de luxe qui ont été les plus réactives ; ainsi, Deutsche Bank et la Société Générale présentent des rebonds de 8% ou plus, tandis que dans le luxe, justement, LVMH et Kering, à Paris, profitent d’un dissipations de craintes sur une paralysie du commerce mondial pour rebondir, respectivement de 6,42% et 6,84%, à 13 heures.
Maxence Dozin
(Photo Belgaimage)