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Les négociations gouvernementales les plus importantes pour que la Belgique survive au XXIe siècle (Carte blanche)

par Contribution Externe

L’Europe, et plus particulièrement la Belgique, se trouvent à un tournant. Face à la puissance affichée des grands blocs, elles doivent pouvoir offrir un terreau fertile à l’entreprenariat et à la croissance. Voilà pourquoi les négociations gouvernementales en cours sont cruciales. Une carte blanche de Geoffrey Reniers, chef d’entreprise.

L’Europe se trouve à un tournant décisif de son histoire. Autrefois moteur d’un message d’humanité et de solidarité, elle s’est souvent sacrifiée dans des combats géopolitiques pour défendre ses valeurs universelles. Cependant, l’élection de Donald Trump en 2017 a marqué un changement profond dans l’ordre mondial. Depuis lors, l’Europe n’a pas su reconnaître la fin d’une ère où l’idéal d’un monde harmonieux prédominait.

La plus grande puissance mondiale a instauré un nouveau modèle de gouvernance que l’on pourrait qualifier de « Darwinisme mondial ». Ce modèle repose sur la force et la brutalité, tant dans les discours que dans les actions, comme nouveaux piliers des relations internationales. Ce paradigme s’est rapidement propagé à travers de nombreux pays, bouleversant les normes et ébranlant l’humanisme. Ironiquement, cette mutation a été initiée par ceux qui auraient dû être les défenseurs de ces valeurs.

L’Europe sous la coupe des grandes puissances

Dans ce contexte, l’Europe semble vulnérable. La puissance et la brutalité propagées par les grandes puissances mondiales et, par imitation, par d’autres États influents, menacent sa survie. Si elle continue à être brutalisée et à accumuler les défaites, sa population pourrait être amenée à croire que le seul modèle capable de garantir leur protection est celui imposé par la première puissance mondiale.

Ce déclin pourrait survenir bien plus rapidement qu’on ne le pense. L’Europe semble avoir oublié l’essence même de la raison d’être d’une nation : protéger ses citoyens. Elle a permis une immigration mal contrôlée, se traduisant par des défaillances dans l’intégration et l’assimilation. Cela a affaibli les systèmes de solidarité et provoqué des tensions sociales et économiques. Par ailleurs, elle a permis à des groupes minoritaires d’imposer des règles écologiques sans considérer les conséquences économiques, fragilisant encore davantage ses citoyens dans un monde où la compétition internationale exploite les moindres faiblesses.

La Belgique à la croisée des chemins

La situation en Belgique est encore plus critique. Après des décennies de mauvaise gestion, le pays risque de sombrer dans un chaos socio-économique. Avec une dette publique avoisinant 110 % du PIB et un déficit de plus de 4,5 %, la Belgique est mal préparée pour affronter les turbulences de ce nouvel ordre mondial. Des milliards d’euros ont été consacrés en subventions pour attirer des multinationales, mais ces dernières migrent vers des pays comme les États-Unis, où les coûts énergétiques et les régulations sont bien plus favorables. En effet, le prix de l’électricité en Belgique est deux fois plus élevé qu’aux États-Unis, ce qui constitue un frein majeur à l’implantation d’investisseurs.

La Wallonie illustre parfaitement cette crise : son taux d’utilisation des capacités industrielles est tombé à 75 % au premier semestre 2024, contre 83 % en 2022, selon l’AWEX. Par ailleurs, bien que les entreprises européennes aient consacré 18,7 % des investissements mondiaux en R&D en 2023, elles restent loin derrière les États-Unis, qui en représentent 42,3 %.

L’emploi privé doit rester la priorité

Plus alarmant encore, la Belgique compte moins d’un actif pour chaque inactif ou retraité. Parmi ces actifs, une part importante travaille dans la fonction publique, ce qui ne contribue pas directement à la création de richesse. À cela s’ajoute une gestion laxiste des demandes d’asile, permettant à des personnes ayant déjà obtenu l’asile dans d’autres pays de venir profiter du système social belge.

Pour éviter une faillite imminente, des mesures drastiques doivent être prises. La Belgique doit favoriser la création de richesse par l’activité économique des PME, sans recourir à des subventions massives. Si des réformes vitales sont entravées par des partis politiques comme Vooruit, le chaos risque de se rapprocher plus rapidement qu’avec n’importe quelle crise antérieure.

En conclusion, seule une action immédiate et résolue peut éviter à la Belgique et à l’Europe de s’effondrer face aux défis imposés par un monde de plus en plus dominé par la force et la compétition brutale.

Geoffrey Reniers est chef d’entreprise (les intertitres sont de la rédaction)

(Photo Belga BENOIT DOPPAGNE)

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