Ce samedi 22 février, l’humoriste était missionnée pour présenter la 14e édition des Magritte du cinéma, l’équivalent des César en Belgique. Elle en a fait une tribune politique. Une politisation dénoncée par de nombreux internautes. Humeur.
La fête du cinéma belge n’attire jamais les foules. Les audiences sont parmi les plus mauvaises de l’année, la faute à un entre-soi toujours plus prononcé.
En 2024, il y avait 19.480 téléspectateurs entre 20h30 et minuit, sur La Trois. Soit 2,3 % du public pour regarder cette soirée. Moins qu’une très petite émission radio de la RTBF…
Cette année, les audiences risquent encore d’être plus faibles : « Ce n’est plus sur La Trois mais sur Auvio, l’année prochaine. On a qu’à faire une réunion Zoom » a ricané l’humoriste.
Charline Vanhoenacker, qui a perdu la plupart de ses créneaux sur France Inter, a multiplié les propos qui n’ont strictement rien à voir avec le cinéma.
Gaza, Trump, des blagues qui tombent à plat
L’humoriste a entre autre balancé : « La Belgique a-t-elle vraiment besoin d’une ministre de la Culture ? La Belgique a-t-elle vraiment besoin d’un Georges-Louis Bouchez ? Alors que les films belges ont cartonné cette année… » On se demande quels films belges ont cartonné au box-office alors que toutes les productions viennent de recevoir le maximum de subsides en provenance de tous les niveaux de pouvoirs possibles…
On a aussi eu droit à des participants qui montent sur scène pour dénoncer la politique envers Gaza. Charline Vanhoenacker déclare : « Quand il y a des revendications, des votes, des élections, je me sens à la maison, c’est mon truc. »
Sans compter des blagues qui ont fait de gros bides, notamment celle pour le meilleur décor (« Netanyahou pour la bande de Gaza ») ; « cette blague qui refroidit tout le monde » a lancé l’humoriste vu le peu de réactions de la salle… Pour terminer par le bouquet final qui a été repris dans toute la presse française : « Au cinéma, faire peur, cela donne un film d’honneur. En politique, cela s’appelle l’extrême droite. » Puis, elle enfile une casquette rouge, symbole du MAGA de Donald Trump. « Si on change la casquette la plus dégueulasse de la Terre en bleu, cela donne Magritte du cinéma Great Again ! Et vive le cinéma belge. »
Pas sûr qu’en plein débat sur les nécessaires coupes dans les dépenses publiques, le monde de la culture se montre le plus convainquant avec un spectacle si politique.
La Rédaction
(Photo Belga Hatim Kaghat : Charline Vanhoenacker aux Magritte 2025)
