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Matthieu Léonard, président de la Fédération Horeca Bruxelles : « Le coût du travail n’est plus absorbable »

par Maxence Dozin

La situation de l’horeca à Bruxelles, comme plus largement en Belgique, est assez dramatique. Le secteur peine à se remettre de la crise du COVID, et de l’instauration de mesures de type « boîte noire ». Certains persistent, en effet, à ne pas jouer les règles du jeu, tirant les prix vers le bas et opérant une concurrence déloyale. État des lieux avec le président de la Fédération Horeca Bruxelles, Matthieu Léonard.

21News : Quels sont, pour votre fédération, les axes prioritaires sur lesquels devra travailler un nouveau gouvernement en termes de viabilité du secteur ?

Matthieu Léonard : Il en existe plusieurs. Une diminution de TVA à 6% sur la nourriture et les boissons non alcoolisées vendues intra-muros en constitue une première, et la principale. Il est absurde que le secteur Horeca de la vente à emporter (dit « take away »), qui bénéficie lui d’une solide croissance, puisse bénéficier de ce taux et pas le secteur des cafés et restaurants traditionnels qui, eux, se voient imposer des taux de 12% pour la nourriture et 21% pour les boissons non-alcoolisées !

Il faut rétablir une justice fiscale mais sans pénaliser pour autant la vente à emporter ou le secteur hôtelier, ce dernier jouissant également d’un taux de 6%. Nous savons qu’il y a un projet de fusion, dans la réforme voulue par M. Van Peteghem (ministre des Finances, ndlr), des taux de 6 et 12% pour obtenir un taux réduit unique de 9%. Mais nous savons également que Monsieur Bouchez (président du MR, ndlr) ne souhaite aucune augmentation ou taxe supplémentaire.

J’invite dès lors les négociateurs de l’Arizona à soutenir notre demande et, pourquoi pas, faire en sorte que tout le secteur alimentaire (boucherie, boulangerie, supérette, fromagerie, etc.) soit alors aussi branché au système de caisse enregistreuse (SCE), puisqu’il jouit tout autant de ce taux de 6%. Croire que les restaurateurs et cafetiers sont encore des bandits fraudant la TVA constamment, c’est bien mal connaître les us et coutumes dans le reste du secteur alimentaire…

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