Dans un large entretien accordé à nos confrères de La Libre, le nouveau ministre des Affaires étrangères commente les premiers pas du gouvernement et les premières mesures adoptées.
Maxime Prévot assume les réformes mises en place par l’Arizona : « Cela fait vingt ans que les mesures relatives au marché du travail et aux pensions auraient dû être prises. Par manque de courage politique, elles ont toujours été repoussées. Nous sommes au pied du mur avec une économie parmi les plus déficitaires d’Europe occidentale. » Il ajoute : « Les Engagés ont fait campagne sur le courage de changer. Si l’on veut encore une sécurité sociale généreuse, des soins de santé de qualité et financièrement accessibles, il faut changer le système. Il était logique, à une époque, qu’un contrôleur de train parte à la pension à 55 ans. Ce n’est plus le cas aujourd’hui.
Le PS pense que le seul moyen d’essayer de se réhabiliter, c’est de salir les autres.
Interrogé sur la campagne du PS et l’opposition radicale menée par Paul Magnette, il répond : « Je comprends la rhétorique du Parti socialiste qui, en désespoir de cause, pense que le seul moyen d’essayer de se réhabiliter, c’est de salir les autres. Nous avions dit durant la campagne qu’il faudrait changer de logiciel, qu’on ne pourrait plus faire demain ce qui avait été fait hier et qu’il faudrait remettre en question une série de privilèges. »
Bart De Wever, un autre homme
Concernant le Premier ministre Bart De Wever, il apprécie sa correction : « Il gagne à être connu. Il est caricaturé du côté francophone, même si, dans sa carrière, il n’a pas toujours tout fait pour éviter de l’être… Après vingt ans de présidence de la N-VA, il n’est plus aujourd’hui celui qu’il était hier. »
Enfin, sur la prochaine course à la présidence des Engagés, il s’exprimera plus tard sur le sujet, mais rend déjà un hommage appuyé à Yvan Verougstraete, député européen et actuel président intérimaire jusqu’aux élections : « Je suis très heureux d’avoir pu passer les clés à Yvan, dont j’ai apprécié la grande qualité personnelle et professionnelle. Sa venue à nos côtés a été un game changer. »
La Rédaction
(Photo Belgaimage : Maxime Prévot, Vice-Premier ministre et ministre des Affaires étrangères à la mission économique de l’Inde, Bruxelles, 11/2/2025)
