L’ancien juge d’instruction et candidat DéFi nous livre sa vision de la criminalité dans son livre « Combattre la criminalité : une urgence démocratique » (Éd. Racine). Dans cette seconde partie de notre entretien, Michel Claise nous parle de son effroi face au péril islamiste en Belgique.
21 News : Dans votre livre, vous parlez aussi de la radicalisation et notamment des Frères musulmans. Sont-ils particulièrement présents en Belgique ?
M.C. : Oui, nous sommes particulièrement impactés. Il faut lire les rapports de la Sûreté de l’État. Les politiques ne les lisent pas, ça les ennuie. On entend le discours extrêmement débile de la victimisation. Comme je l’écris dans mon bouquin, à un moment, j’en ai marre de prendre des pincettes parce que la situation dans laquelle on vit est dramatique ! Je vois cela du point de vue de l’importance du vivre ensemble. Les radicalisés ça ne les intéresse pas. Je ne parle évidemment pas de la communauté musulmane que je respecte profondément. Mais je sens actuellement des manipulations extrêmement fortes.
Le point d’achoppement de tout, c’est l’enseignement. Parce que si on ne peut plus, dans une école, enseigner les valeurs de fraternité, les valeurs laïques, le respect etc, je pense qu’alors il faut fermer les écoles.
Le Londonistan est arrivé en Belgique. En Belgique, il y a une pénétration des milieux radicaux qui sont là pour prendre le pouvoir. À un moment, le terrorisme n’aura plus sa place dans l’islamisme parce que la radicalisation aura atteint son but. C’est mon sentiment. C’est bien plus insidieux, plus sournois, plus crapuleux. On parle de choses inouïes : l’homophobie, le traitement de la femme, l’apostasie. Cela entre dans le crâne de nos jeunes issus de l’immigration. Je suis extrêmement inquiet. J’ai travaillé avec des jeunes policiers issus de l’immigration, ils sont inquiets aussi. C’est pour cela que je cite Averroès qui a dit au 12e siècle : « L’ignorance mène à la peur, la peur mène à la haine, la haine conduit à la violence ». Cette phrase est d’une brûlante actualité. Le message qu’on inculque est un message d’ignorance. On a mis le doigt dans un engrenage dans l’enseignement.
21 News : Et dans les universités ?
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