Selon La DH, la commission de vigilance nationale du PS a tranché : la nomination de Mohammed Kalandar au poste d’échevin à Molenbeek est invalidée. Un camouflet pour la section locale, qui avait entériné sa désignation dans des conditions aujourd’hui jugées irrégulières : convocation litigieuse, changement unilatéral du mode de scrutin, corps électoral contesté…
La commission nationale du PS demande de revenir à la situation du 26 novembre, ce qui pourrait permettre à Khalil Boufraquech de faire son entrée dans l’exécutif.
Comme le rappelle La DH/Les Sports+, le PS molenbeekois avait initialement désigné Amet Gjanaj, Saliha Raiss (Vooruit), Yassine Akki et Khalil Boufraquech comme futurs membres de l’exécutif, avec un poste de bourgmestre promis à Catherine Moureaux. Le retrait de Yassine Akki — après la révélation de sa condamnation pour viol sur mineure — avait ouvert la voie à la désignation de Kalandar. Mais la manière dont ce dernier a été imposé en décembre a suscité la fronde d’une partie de la base socialiste, et un militant a saisi les instances nationales.
La décision de la commission ne vaut pas exclusion automatique de Kalandar, précise la DH. Pour que Boufraquech prenne sa place, encore faudrait-il que Kalandar démissionne de lui-même, ce qu’il n’a pas fait à ce jour. L’alternative serait de lui retirer ses compétences, tout en le maintenant échevin de jure. Or, en l’absence de Catherine Moureaux — officiellement en congé maladie jusqu’à fin mars — rien ne semble bouger pour l’instant. Une situation ubuesque, mais symptomatique d’une majorité déjà fragilisée.
À noter qu’une autre procédure interne est toujours en cours contre Kalandar pour des publications problématiques (islamistes) sur les réseaux sociaux, ajoute encore La DH. À Molenbeek, les conseils communaux à rebondissements pourraient donc se poursuivre encore un moment.
La Rédaction
(Photo : Belgaimage)
