Plus rien n’est sous contrôle à Molenbeek. L’échevin des Sports n’en finit plus de se justifier maladroitement lorsque son passé remonte à la surface. Son prédécesseur, lui, traîne aussi nombre de casseroles. Quand le PS bruxellois fera-t-il le ménage ? Une chronique de Merry Hermanus.
La Libre Belgique a publié ce 18 février un dossier sur les différentes déclarations de Mohammed Kalandar, échevin des Sports de la commune de Molenbeek. Il se serait déclaré proche d’une milice islamique, pendant chiite de l’état islamique, cette publication subsistant longtemps sur son compte Instagram. D’autres prises de position du même tonneau sont maintenant exhumées, auxquelles s’ajouteraient des publications qualifiées de haineuses invoquant l’enfer et la damnation pour les mécréants. L’intéressé, quant à lui, souligne l’ancienneté de ses publications, affirme avoir présenté des excuses, et soutient même qu’il se serait déclaré « Charlie » !
Un échevinat maudit ?
La Libre évoque aussi les ennuis qui ont conduit le titulaire pressenti pour occuper cet échevinat avant M. Kalandar, dont les condamnations pour viol sur mineure et vol ont refait surface. L’intéressé s’est vu contraint de faire un pas de côté. La Libre ne rappelle cependant pas que le précédent échevin des Sports devait être un tout aussi curieux personnage. En effet, l’une de ses correspondances a révélé qu’il aurait bloqué les systèmes anti-noyade de la piscine municipale de façon à garantir que les musulmanes, pour lesquelles la piscine était privatisée, ne risquaient pas d’être filmées. Oui ! À Molenbeek on en est là !
La Libre évoque une malédiction de l’échevinat des Sports à Molenbeek. Ce serait trop simple… Il suffirait de faire appel a un exorciste ! Non ! Il ne s’agit pas d’un envoûtement. La cause de ces étonnantes histoires est politique et n’a aucun rapport avec une quelconque malédiction. Mais bien avec la veulerie électorale, avec l’abominable vote multiple, avec ceux qui lorgnent des voix à tout prix, des voix, qui comme l’argent, n’ont pour le PS de M. Laaouej, pas d’odeur.
En effet, dans tout état normalement géré, la commune de Molenbeek, qui est un invraisemblable capharnaüm, serait sous tutelle depuis longtemps. Plus rien n’y est sous contrôle, les groupes internes à la majorité s’opposent en permanence, les combats de clans succédant aux conflits de personnes aussi divers que variés.
Des déclarations qui m’importent peu… Mais des actes qui comptent
Aussi étonnantes que soient les révélations de La Libre, je dois avouer qu’elles ne présentent pas à mes yeux un intérêt majeur. Mon effarement est ailleurs.
Il m’apparaît que l’essentiel est de se poser la question de savoir comment et pourquoi de tels personnages figurent – et depuis longtemps déjà –, sur les listes électorales du PS. Il est utile de rappeler que, dans cette même commune de Molenbeek, pour les pires des raisons de renommée mondiale, M. Ikazban qui fut échevin puis député, a, il y a déjà fort longtemps, traité un journaliste d’ordure sioniste, s’est dit proche du Hamas, s’est opposé à la police de Molenbeek lorsque celle-ci appliquait l’arrêté sur le voile intégral et contrôlait une femme qui en était couverte et, au cours de l’antépénultième campagne électorale, il a diffusé sur les réseaux sociaux une image de lui faisant le signe de ralliement des Frères musulmans. Raison pour laquelle, à la fédération du PS, une commission ad hoc le convoqua. Mme Onkelinx, présidente fédérale, lui pinça la joue et, de sa fragile et fine main, lui tapota les doigts… Ce fut tout ! La messe était dite, la campagne put se poursuivre. M. Ikazban devint même chef de groupe PS au parlement régional, où il siège toujours.
Roger Lallemand, M. Kalandar ou M. Ikazban, où est la différence ?
Donc, la question importante est de tenter de comprendre pourquoi de tels individus siègent sous le label PS, que ce soit dans leur commune ou au parlement régional ?
Est-il permis de se demander ce qu’ils ont en commun avec, pour prendre un seul, mais prestigieux exemple, Roger Lallemand ? Quel effrayant contraste entre ces personnes et celui qui, en qualité de socialiste, a consacré son existence à la défense des valeurs de la gauche démocratique et humaniste. Ne voyez-vous pas qu’il y a des années-lumière entre Roger Lallemand et Messieurs Kalandar ou Ikazban ?
Je pose une autre question : que pensent, de cette sorte d’individus qui aujourd’hui peuplent le PS, des élus comme Philippe Close, bourgmestre de Bruxelles, ou Karine Lalieux ? Leur lourd silence est effrayant. J’hésite, pour le qualifier, entre les mots… de complice ou coupable ! Et pourtant, ces élus siègent dans ce même PS, négocient la place des candidats… de ce genre de candidats… votent la composition des listes lors des congrès. Il est impossible qu’ils ignorent les facéties et les prises de position de ces individus.
Ne comprennent-ils pas qu’ils ne sont plus que des faire-valoir, les idiots utiles de ceux qui ont fait du PS une formation exclusivement communautaire et confessionnelle ? M. Laaouej, l’actuel président fédéral, ayant, lors de la dernière campagne, jeté par-dessus bord toutes les valeurs universelles sur lesquelles a été bâti le PS ! Son dernier tract, diffusé illégalement le samedi précédent les élections, n’évoquait que le voile, l’abattage rituel et Gaza ! Est-ce cela le programme du PS bruxellois ?
Le ghetto imposé
Tout a dû se plier à la volonté de contrôler le vote des électeurs d’origine immigrée, se basant pour ce faire sur les structures les plus obscurantistes. Ce qui constitue littéralement un crime à l’égard des enfants ou petits enfants d’immigrés, car c’est leur imposer des mœurs, des rites, une idéologie qui freinent leurs accès aux études et à l’emploi. Ils tuent ainsi dans l’œuf les magnifiques potentialités qui existent parmi cette jeunesse, que j’ai eu la chance de rencontrer à l’athénée de Molenbeek, mais dont ils tentent de farcir la tête d’idées en totale opposition avec la société dans laquelle, qu’ils le veuillent ou non, elle sera obligée de vivre ! D’ailleurs, on observe de très belles réussites parmi ces jeunes, qui alors, n’ont plus qu’une idée, quitter ces ghettos où, avec la complicité du PS, on les cloître intellectuellement !
L’intégration, un gros mot
Je ne suis pas de ceux qui affirment que l’immigration est une catastrophe. Non ! Le monde patronal ne s’en cache plus : l’immigration contrôlée est une nécessité. Ce qui est une catastrophe, une gigantesque catastrophe, et le PS à Bruxelles en est le grand responsable, c’est l’échec de l’intégration. Pire ! Aujourd’hui, pour beaucoup, c’est le refus de toute intégration, c’est l’opposition frontale avec la société, le pays, qui a parfois, c’est vrai, très mal, accueilli leurs parents ou leurs grands-parents. Au PS, le mot « intégration » ne peut plus même être prononcé, si vous l’osez, vous êtes immédiatement qualifié d’islamophobe ou de fasciste. Là se trouvent les germes de drames dont nous ne mesurons pas encore toutes les conséquences.
Les passerelles entre banditisme et djihadisme
Les attentats de 2015 l’ont démontré, Molenbeek a été une pépinière pour terroristes. N’êtes-vous pas impressionné par le chaos qui règne à Bruxelles en matière de sécurité ? Tout est lié, croyez-moi. Les spécialistes l’affirment tous, les attentats ont prouvé qu’il y avait un lien direct entre la délinquance et la radicalisation. Les djihadistes molenbeekois, notamment celui que l’on a vu riant de toutes ses dents lorsqu’il tractait avec son véhicule des cadavres encore chauds, était un ancien petit délinquant ! Lisez les ouvrages de Gilles Kepel1, qui est venu présenter son livre à Molenbeek, ou plus récemment le livre de Jean-Pierre Martin2… Tout y est dit.
Les fusillades, les évènements qui endeuillent Bruxelles aujourd’hui, devraient donner à réfléchir. Il est judiciairement prouvé qu’il existe des passerelles entre délinquance et radicalisation. C’est la même guerre contre la société… notre société, les passages de l’un à l’autre ont été abondamment démontrés ! Ce sont les zones de non-droit qui, à chaque rafale de Kalachnikov, gagnent du terrain.
Un autre islam dont on ne parle jamais
Or, il existe un autre islam, que pratiquent des dizaines de milliers de musulmans sans que cela ne pose le moindre problème, pour lesquels la foi est une question intime, qui n’exigent, ne revendiquent aucun prosélytisme, n’affichent aucune séparation, tous les jours expérimentent harmonieusement le vivre ensemble. Donc question : pourquoi le PS se fait-il soutenir par l’Islam le plus rétrograde ? Celui qui, au lieu de s’ouvrir sur le monde, comme le fit l’islam des Lumières, qui a tant apporté à la science, se ferme, exige la présence du voile dans toutes les administrations, veut séparer la population musulmane des autres Belges, importe des conflits extérieurs, insuffle insidieusement l’antisémitisme – en un mot, s’oppose à la société européenne dans laquelle il est pourtant contraint d’exister ?
Je songe avec effroi que les prolégomènes d’une guerre civile larvée se profilent et que, là aussi, le PS de M. Laaouej portera une lourde, très lourde responsabilité. Une habitante d’Anderlecht excédée n’a-t-elle pas demandé sur les antennes de la RTBF que l’armée soit déployée dans sa commune ?
Un crime contre l’Avenir
Alors, que Mrs Kalandar, Ikazban et d’autres profèrent toutes les déclarations qu’ils estiment devoir faire, aussi effarantes soient-elles, nous sommes en démocratie. S’il échet que la Justice s’en saisisse, les juge et les condamne, nous avons l’énorme privilège de vivre dans un état de droit. Mais que le PS, dont la charte fondatrice évoque toutes les valeurs, qui aujourd’hui sont piétinées par ce même PS, que ce PS accepte dans ses rangs des gens qui sont en totale opposition avec ce qu’étaient ses valeurs, c’est pire qu’une faute, c’est un crime !
Un crime contre l’Avenir, un crime aux conséquences incalculables, désastreuses, pour tous les Bruxellois, qu’ils soient ou non musulmans.
Roger Lallemand, reviens vite, ils sont devenus fous !
Merry Hermanus (le titre est de la rédaction)
(Photo Hatim Kaghat : le canal, à Molenbeek)
- « Terreur dans l’Hexagone. Genèse du djihad français » L’auteur a présenté son livre à Molenbeek et a établi de nombreux parallèles entre la situation à Bruxelles et en France. ↩︎
- « Allah n’a rien à faire dans ma classe » Jean-Pierre Martin et Laurence D’Hondt. ↩︎