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Olivier Maingain : « Je quitte DéFI »

par Maxence Dozin
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Exaspéré par la tournure que prennent les négociations bruxelloises, Olivier Maingain claque la porte de DéFi et annonce, dans la foulée, la refondation du parti. Figure marquante du défunt FDF, l’ex-président de DéFi ne supporte pas l’attitude de la nouvelle présidente Sophie Rohonyi.

Olivier Maingain a fait savoir, ce vendredi après-midi, qu’il quittait son parti DéFi. L’ancien président du parti bruxellois de défense des francophones estime que son ancienne formation « participe à livrer le sort de Bruxelles aux Flamands. »

Sophie Rohonyi, et DéFI dans son ensemble, s’en seraient sans doute bien passés. Non contents d’être dans une phase de refonte structurelle profonde suite aux élections fédérales perdues de juin dernier – les communales n’ayant pas été un grand succès non plus –, le parti bruxellois a dû aujourd’hui enregistrer le départ d’Olivier Maingain, figure historique de la formation et à sa direction vingt-quatre années durant.

M. Maingain estime en substance que la nouvelle présidente du parti a, en acceptant de faire partie d’une réunion visant à réunir les leaders des partis francophones sur la question l’avenir de Bruxelles, participé à se placer dans la « dépendance vis-à-vis du MR en acceptant de placer les négociations bruxelloises sous le contrôle des partis nationaux ». « La conférence de presse de David Leisterh et Georges-Louis Bouchez », ajoute M. Maingain dans La Libre, « c’est le début du confédéralisme. Ils invitent les présidents nationaux à faire les négociations pour Bruxelles à la place des Bruxellois. M. Bouchez est prêt à faire payer par Bruxelles les avantages partisans qu’il tire au fédéral ».

C’est en effet le parti libéral, en la personne du formateur bruxellois David Leisterh, qui a appelé ce vendredi les différents présidents de parti au niveau national – francophones en exclusivité – à se réunir « pour discuter de l’avenir de Bruxelles mais aussi de toutes les craintes » relatives à l’avenir d’une ville « dont l’enjeu dépasse les frontières ».

Plusieurs personnalités du parti amarante, dont Didier Gosuin et Bernard Clerfayt, se sont déclarés dubitatifs face à aux déclarations de leur ancien président, estimant, à l’instar du second, que le départ de M. Maingain « déforce notre cause et notre combat pour une région forte, mieux respectée, plus démocratique ». La présidente du parti Sophie Rohonyi, adoubée il y a quelques mois par ce dernier, a quant à elle parlé d’une décision « irrationnelle, contre-productive et précipitée ».

Olivier Maingain ne laisse cependant planer aucune ambiguïté, annonçant même, dans la foulée, une refondation du parti.

Maxence Dozin

(Photo Belgaimage)

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