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ONG subventionnées par l’UE : « Il est impossible de savoir clairement qui est financé, pour quoi, et comment » (Céline Imart)

par Nicolas de Pape

Un rapport de la Cour des Comptes européenne évoque l’opacité des fonds de l’Union européenne alloués à certaines ONG. Les déclarations sur l’honneur remplacent les vérifications objectives. Trente ONG captent 40% des fonds, soit 3,3 milliards d’euros. Or, l’influence de ces ONG, notamment écologistes, sur la politique européenne est disproportionnée. La députée européenne française LR (Les Républicains) Céline Imart fait le point avec 21News.be.

21News : Le rapport évoque un « effroyable casse-tête » pour retracer l’usage des fonds alloués aux ONG. À vos yeux, comment expliquer un tel niveau d’opacité dans la gestion de 7,4 milliards d’euros ? Est-ce une négligence ou une stratégie délibérée ?

Céline Imart : L’opacité dénoncée par la Cour des comptes est un tel casse-tête qu’elle ne peut être une simple négligence administrative. Les déclarations sur l’honneur remplacent les contrôles réels, les définitions varient d’un service ou d’une agence à l’autre, et plus de 90 % des entités n’ont même pas été correctement classées dans les bases de données. Tout est fait pour qu’il soit impossible de savoir clairement qui est financé, pour quoi, et comment.

Cette opacité est le symptôme d’un système où une partie des ONG écologistes, financées par des fonds publics, exercent une influence disproportionnée sur les politiques européennes, notamment en matière d’agriculture, sans réelle transparence ni contrôle démocratique.

Piotr Serafin, Commissaire au Budget, a reconnu lui-même en janvier dernier qu’il y avait eu un comportement « inapproprié » de certains services de la Commission, consistant à conclure des accords obligeant des ONG à faire du lobbying auprès de députés de manière spécifique. Cette situation n’est donc pas fortuite : elle résulte d’une stratégie délibérée visant à imposer une certaine vision idéologique, sponsorisée par l’argent du contribuable.

21News : Trente ONG ont capté à elles seules plus de 40 % des fonds entre 2014 et 2023. Pensez-vous qu’il existe une forme de favoritisme institutionnalisé de la part de la Commission ? Qui contrôle réellement la répartition de ces enveloppes ?

C.I. : Oui, il y a du favoritisme institutionnalisé. Trente ONG captant 40% des fonds, soit 3,3 milliards d’euros, en près de dix ans, ce ne peut être une dérive ponctuelle. La Cour des comptes elle-même alerte dans son rapport sur le risque que cette concentration structurelle empêche une participation pluraliste à l’élaboration des politiques européennes.

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