Le nouveau dirigeant islamiste syrien, Ahmad al-Charaa, a refusé de serrer la main de la cheffe de la diplomatie allemande. Annalena Baerbock était arrivée à Damas ce matin, aux côtés du ministre français des Affaires étrangères Jean-Noël Barrot.
Les deux diplomates, qui se rendent en Syrie dans l’espoir de faire pression sur nouveaux dirigeants afin que ceux-ci participent à œuvrer à une transition pacifique du pouvoir, ont pu rencontrer le chef de la coalition dirigée par le groupe islamiste qui a bouté hors de Syrie le président Bachar al-Assad.
La ministre allemande des Affaires étrangères a toutefois eu la surprise de se voir refuser le « serre-main » par Ahmed al-Charaa. Ce dernier se plie ainsi à une vision rigoriste de l’islam défendue par sa coalition, qui voit comme « illicite » le fait de serrer la main à une femme. Cette façon de se positionner face aux femmes est chose courante dans la région.
Ce geste n’est toutefois pas passé inaperçu. Sur le réseaux X, plusieurs commentateurs y voient déjà un présage de ce que pourrait donner, demain, une Syrie gouvernée par les islamistes. La députée européenne N-VA Assita Kanko a parlé « d’humiliation. Cela en dit long, ajoute-t-elle, sur les politiques qu’ils mèneront. »
Maxence Dozin