En quelques heures, Bruxelles a connu deux fusillades devant la même station de métro. C’est dramatique et les citoyens n’en peuvent plus de l’insécurité grandissante dans la capitale.
Tous les médias regorgent de témoignages de riverains, de commerçants, de chefs d’entreprise qui n’en peuvent plus des fusillades, des agressions, du harcèlement, des trafics en tous genres. Quelles ont été les mesures prises pour lutter contre le phénomème ? Presque aucune, alors que le phénomène n’est pas nouveau et que magistrats et policiers réclament plus de moyens depuis longtemps.
Savez-vous par exemple combien il y a eu de fusillades à Bruxelles en 2024 ? 89… soit 43% d’augmentation par rapport à 2023. La gauche est dans le déni total du sujet de l’insécurité à Bruxelles, et ce depuis des années. On se rappelle de la phrase célèbre du ministre-président Rudi Vervoort (PS) : « Il n’y a aucun problème de sécurité à Bruxelles ».
Une gauche aveugle et immobile
On se rappelle que, dès qu’un parti politique veut agir sur le régalien – que cela soit via le plan Canal ou via un renforcement de mesures répressives –, des élus du PS et d’Ecolo font tout pour les freiner et pour hurler à la stigmatisation. Tout comme tous les idiots utiles de la gauche bien-pensante (Ligue des droits humains, Unia, etc.), qui donnent de la voix même contre des mesures de bon sens. Ces organismes ne vivent que sur le dos du contribuable pour attaquer des mesures prises par l’État qui les finance. Ces organismes ne jouissent d’aucun soutien populaire et sont totalement déconnectés du terrain.
L’ancien juge Michel Claise a rappelé dans nos colonnes que le phénomène d’insécurité auquel nous sommes confrontés est dû au terreau fertile que constituent la pauvreté croissante dans certains quartiers et l’immigration incontrôlée. Deux phénomènes qui sont souvent totalement niés par la gauche.
Récemment encore, ce sont les patrons d’ING, AXA et Deutsche Bank qui ont dénoncé l’insécurité à Bruxelles et aux alentours de leurs sièges sociaux. Ces patrons, plutôt discrets en général, ont jugé utile de prendre la parole publiquement. Cela montre le degré d’urgence de la situation. L’exode des entreprises de Bruxelles a déjà commencé pour des raisons principalement d’insécurité et de mobilité. Il continuera de plus belle si aucune mesure n’est prise.
Le PS doublement coupable
Pendant que Bruxelles brûle, le PS continue le blocage depuis huit mois dans les négociations bruxelloises, sans un seul centimètre d’avancée. Même son homologue flamand Vooruit semble être fatigué de cette attitude. Ans Persoons (Vooruit) a déclaré il y a quelques jours : « Alors ce café avec Cieltje… Je le ferai moi-même si nécessaire. Et j’apporterai des biscuits. Et peut-être que les choses tourneront mal une fois que nous serons autour de la table, mais au moins nous aurons essayé. »
Par son attitude, le PS provoque deux crises. La première est institutionnelle, car c’est la première fois qu’un parti francophone refuse un accord acté par les partis flamands bruxellois. En pleine fusillade, le PS continue de conspuer deux députés NV-A au lieu d’agir sur la délinquance, en se mettant au travail au sein d’un gouvernement. La seconde crise est celle d’une attitude qui bloque Bruxelles, ses entreprises, ses réformes budgétaires urgentes, son plan de mobilité à revoir. Le PS ne peut plus prendre en otage toute une région.
L’Arizona va devoir agir pour faire revenir la sécurité à Bruxelles. C’est aussi une compétence fédérale et il va devoir prouver maintenant qu’agir et réformer est plus facile sans la gauche francophone.
Étienne Dujardin, juriste et conseiller communal MR à Woluwe-Saint-Pierre
(Photo Belga : Hatim Kaghat)