Pierre-Yves Dermagne a donné un large entretien à nos confrères de La Libre, ce week-end, en vue d’évoquer notamment les réformes de l’Arizona ou le processus de refondation du PS.
Concernant les réformes, il déclare notamment concernant celle du marché du travail : « Avec des attaques sur la flexibilité du travail, des attaques contre toute une série de professions – cheminots, pompiers, policiers, militaires, fonctionnaires… Chaque jour, on découvre de nouvelles horreurs. On nous avait promis un accord d’ingénieurs, ficelé jusqu’au dernier carat. Ce n’est pas le cas »
Sur le processus de refondation du PS il déclare en attendre : « D’abord un débat franc et ouvert avec les militants et les sympathisants, mais aussi avec des gens qui ne sont pas socialistes mais partagent nos valeurs. Toutes ces personnes viennent avec des critiques, positives et négatives. C’est l’essence même du processus qui a été lancé. »
Magnette ? « L’homme de la situation »
Sur le résultat de la campagne électorale pour les socialistes, il pense surtout que son parti a souffert d’une forme de dégagisme : « Il y a eu une forme de dégagisme que le PS incarnait. Pourtant, le MR est au gouvernement depuis 25 ans, mais il s’en est sorti grâce à la « particip-opposition » de son président, Georges-Louis Bouchez, au fait qu’il n’a jamais assumé le bilan des libéraux, qu’il est parvenu à se présenter comme vierge de toute responsabilité. »
Sur l’annonce de Paul Magnette candidat à sa succession en 2027, Pierre-Yves Dermagne trouve cela assez intéressant et soutient que le président du PS est toujours l’homme de la situation : « Je trouve assez sain de dire : » Je suis le président qui pilote le processus de refondation du parti et je me soumettrai à l’élection interne à l’issue de ce processus « . Il reste l’homme de la situation. »
La rédaction
(Photo Belga : Hatim Kaghat)
