Pieter Timmermans, administrateur délégué de la Fédération des Entreprises de Belgique (FEB), lance un appel aux politiques : il est temps de prendre des mesures courageuses, de préférence en début de législature. Et il invite les syndicats à réfléchir à deux fois avant de lancer des actions.
21 News : Pourquoi est-ce si compliqué de parvenir à un accord pour la formation du gouvernement fédéral ?
Pieter Timmermans : En fait, c’est très simple : un gouvernement se forme seulement au moment où le budget est prêt, quand on se met d’accord sur ce qu’on va dépenser et ce qu’on va imposer. Donc, c’est toujours un départ très difficile, surtout en Belgique. D’abord, parce que nous avons un déficit important, ce qui nécessite des choix. Et, ensuite, parce que l’Europe et les marchés financiers nous regardent et commencent à poser des questions sur la fiabilité budgétaire de notre pays. L’Europe nous impose des réformes structurelles. Il y a donc, d’un côté, des difficultés parce qu’il faut prendre des mesures dans les soins de santé, la sécurité sociale… c’est toujours très sensible parce que cela touche au portefeuille des citoyens et des entreprises. Et de l’autre côté, on n’a pas de temps à perdre parce que chaque mois qu’on perd, chaque mois où il n’y a pas de réformes, cela a pour conséquence qu’on reporte la facture vers nos enfants.
21 News : Travailler, comme cela a été annoncé, avec des douzièmes provisoires pour le budget, c’est aussi reporter l’échéance ?
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