Contre l’avis de la N-VA et du MR, Stefaan De Clerck (CD&V) sera prolongé pour un an à la présidence du conseil d’administration de Proximus. Le mandat de l’ancien ministre, en poste depuis 2013, devait normalement prendre fin le 16 avril, à l’occasion de l’assemblée générale de l’opérateur télécom. Faute de successeur désigné et en pleine période de transition à la tête du management, le gouvernement fédéral a choisi de miser sur la stabilité.
La décision, qui devra encore être validée par l’AG, intervient alors que le MR comme la N-VA avaient clairement exprimé leur volonté de tourner la page. Les deux partis, pourtant influents dans la gestion du dossier – l’État belge détenant 53 % des parts de Proximus –, critiquent de longue date la gouvernance de l’opérateur.
Un maintien provisoire
Cette prolongation vise à ne pas compliquer davantage la succession du CEO Guillaume Boutin, remplacé temporairement par Jan Van Acoleyen. Le tandem CEO-président étant soumis à des règles linguistiques opposées, le maintien provisoire de De Clerck donne de la marge au chasseur de têtes chargé de dénicher le futur patron.
Chez Proximus, on précise ne pas avoir encore été officiellement informé. Le comité de nomination devra entériner la proposition avant qu’elle ne soit soumise au conseil d’administration puis à l’AG. Stefaan De Clerck, 73 ans, a déjà indiqué qu’il quitterait définitivement la présidence dans un an.
Le MR a, quant à lui, désigné un nouvel administrateur chez Proximus en la personne de Franck-Philippe Georgin. Ce Français de 43 ans a occupé plusieurs fonctions dans la haute fonction publique (au sein des Préfectures de la région Picardie et de la Somme, notamment). Depuis 2023, il est secrétaire général et membre exécutif du Groupe Barrière (hôtellerie de luxe et casinos).
La Rédaction
(Photo Belga : Nicolas Maeterlinck)
