La Commission européenne est accusée de pratiques de lobbying indirect pour promouvoir le Pacte vert européen. Elle aurait alloué des fonds européens à des ONG afin qu’elles influencent d’autres institutions européennes et soutiennent ses politiques. Un comportement qui soulève des questions éthiques et qui fait l’objet d’une enquête en cours.
Bien que les flux financiers vers les ONG soient connus depuis des années, des soupçons d’accords secrets entre l’équipe de l’ex-commissaire Frans Timmermans et des groupes de lobbying verts sont récemment apparus. L’enquête porte non pas sur les subventions elles-mêmes, mais sur des pratiques potentiellement contraires à l’éthique, voire sur des cas de corruption. Ces groupes auraient été incités à défendre les plans de Timmermans en échange de financements.
L’affaire a été déclenchée par les questions de Dirk Gotink, eurodéputé néerlandais affilié à un petit parti chrétien-démocrate. Lors d’une réunion de la commission budgétaire du Parlement européen, Gotink a évoqué des listes de « députés à influencer » que la Commission aurait transmises à certaines ONG. Gotink, membre du groupe PPE (Parti populaire européen), s’oppose vivement à la stratégie du Pacte vert, notamment en raison de ses conséquences sur l’industrie et l’agriculture.
Les ONG sous le feu des critiques
Gotink a particulièrement visé le Bureau européen de l’environnement (EEB), une ONG basée à Bruxelles regroupant 185 associations environnementales. Selon lui, l’EEB et d’autres ONG reçoivent des subventions massives qui leur confèrent un pouvoir démesuré. Cette critique intervient alors qu’un document interne de la Commission a récemment fuité, suggérant une réduction potentielle du budget du programme LIFE, qui finance ces ONG.
Trente organisations vertes ont réagi en adressant une lettre à Ursula von der Leyen, présidente de la Commission européenne, affirmant que cette réduction limiterait leur rôle dans la sensibilisation du public et l’influence des décideurs politiques. Elles se présentent comme la « société civile » et justifient leur dépendance aux fonds européens par leur opposition aux multinationales et aux gouvernements riches.
Un lobbying opaque
Les ONG Friends of the Earth Europe, EEB et Climate Action Network Europe sont en première ligne. Ces structures, se présentant comme des réseaux de groupes environnementaux, cumulent subventions européennes et contrats rémunérés avec l’UE. Elles fournissent des experts et organisent des événements sponsorisés par l’UE.
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